Numéro 76

Berlin Biennale 10

par Sandra Delacourt

Conçu par Gabi Ngcobo, Nomaduma Rosa Masilela, Serubiri Moses, Thiago de Paula Souza et Yvette Mutumba, We don’t need another hero confirme une fois encore la radicalité des choix artistiques et positionnements politiques de la Biennale de Berlin. Sans pathos ou effet de manche, cette manifestation à l’économie des plus modestes offre la démonstration de sa puissance à déjouer les attendus. Assumant une vision de l’art contemporain comme vecteur de transformation sociale, elle déploie pour seul arsenal une épistémologie décoloniale et féministe pour révéler les nouveaux régimes globalisés de la colonialité, tout en laissant loin dernière elle leurs rhétoriques, représentations et figures héroïques.

Biennale de Riga

par Colette Dubois

À l'heure du changement planétaire

Sam Stourdzé

par Anne-Françoise Lesuisse

L'ambition généreuse

La 16e Biennale d’architecture de Venise

par Pierre Chabard

Bleu

par Audrey Contesse

Le 25 mai 2018 vers 15:30 Roxanne Le Grelle et les architectes de Traumnovelle ouvrent Eurotopie dans les Giardini de Venise. Des drapeaux argentés, ponctués d’étoiles noires, cadrent la porte. À l’entrée, on arrache des posters du mur pour y lire “Ici les citoyens sont libres. Ici l’Eurotopie se construit. Ceci est votre pavillon. Ceci est votre Europe. Bienvenue en Eurotopie”.

L’île de Vassivière

par Marjorie Micucci

D'après Joëlle Tuerlinckx

Géopolitique de l’oubli

par Eloïse Guénard

Pour la 11e édition du programme Satellite, la commissaire Agnès Violeau propose trois expositions regroupées sous le titre de Novlangue, en référence à 1984 de George Orwell. Dans le roman dystopique, l’appauvrissement et la réorganisation infligés à la langue facilitent la manipulation des citoyens par le pouvoir médiatique.

Kanal

par Marie-Pierre Vandeputte

Centre Pompidou

Unexchangeable

par Anaël Lejeune

Prolongeant la réflexion commencée l’année dernière avec l’exposition Le Musée absent, l’exposition Unexchangeable marque une nouvelle prise de position dans un débat entourant la question des nouveaux musées d’art contemporain et de leur contenu, singulièrement à Bruxelles. Disons aussitôt que l’exposition séduit par la qualité des oeuvres, par son argument et sa modestie. Deux principes ont notamment présidé à la sélection des oeuvres : toutes proviennent de collections privées, et leur date de création les situe autour de l’année 1989.

En filigrane

par Sandra Caltagirone

Depuis les premiers rouleaux de papier calligraphiés aux sculptures en céramique en passant par les livres d’artistes et les maquettes (ou prototypes), le travail d’EVA EVRARD n’a cessé de s’amplifier, de se déployer dans l’espace, pour impliquer le regardeur dans toute sa corporalité. À l’automne prochain, la lauréate du neuvième Prix de la Jeune Sculpture de la Fédération Wallonie- Bruxelles investira la GNF Gallery (à Bruxelles) avec une nouvelle proposition installative, monumentale et immersive.

Demeure et civilisation

par Jean-Baptiste Carobolante

Cet été, le CIAP d’Hasselt présente Le Chalet de LAURIE CHARLES et Objects, Love and Pattern de MARTIN BELOU. Deux expositions personnelles qui témoignent, à leur façon, d’une même volonté de repenser les fondements mythologiques de l’individu contemporain, à la fois dans son rapport à la nature et à l’Autre.

La mélancolie

par Raya Baudinet-Lindberg

Un empreinte du temps

Eija-Liisa Ahtila

par Paul Willemsen

Jusqu’à la mi-septembre, le musée M de Louvain présente une exposition de la Finlandaise EIJA-LIISA AHTILA. Dès les années 90, l’artiste vidéaste acquiert une renommée internationale avec des installations multi-écrans sur des thèmes tels l’adolescence, le désir féminin et les troubles mentaux. Depuis 2005, son travail se métamorphose thématiquement parlant pour se focaliser sur les relations entre humains et animaux. Potentiality for Love, sa dernière installation de grande envergure, est sans doute la pièce la plus convaincante de la sélection exposée ici.

Les monuments de Beaufort

par Colette Dubois

De Knokke à La Panne, Beaufort transforme la côte belge en un vaste parc de sculptures et d’installations à ciel ouvert. La manifestation a, bien sûr, une dimension touristique, mais elle est peut-être une occasion de ne pas bronzer (ou pédaler) idiot. L’édition 2018 rassemble dix-neuf artistes et autant d’oeuvres parmi lesquelles sept sont acquises par les communes qui s’engagent à les entretenir a minima sur une période décennale1.

Mai 68

par Tristan Trémeau

Quel héritage ?

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