Proche et Moyen-Orient

Sous le titre Changing Views, Munich a accueilli de septembre 2010 à février 2011 une série d’expositions, de conférences et de symposiums consacrés à l’évolution des représentations de l’art islamique depuis un siècle. Le clou de ce programme fut, à la Haus der Kunst, l’exposition Le futur de la tradition — la tradition du futur. Entretien avec Avinoam Shalem

(Au sujet de Walid Raad) Pour la première fois, j’ai visité une exposition avec un audioguide. C’était à l’occasion de Scratching on things I could Disavow : A history of art in the Arab world, conçue par Walid Raad au 104 à Paris, dans le cadre du Festival d’Automne 20101.

Sur le contexte artistique libanais d'après-guerre. Walter Benjamin commence son texte sur le surréalisme avec une image, celle d’une “pente assez forte pour que la critique y installe sa génératrice” 1. Dans le contexte de son essai, il s’agit de la pente qui marque la différence de niveau (intellectuel, géographique) entre la France et l’Allemagne après la Grande Guerre.

L’édition 2011 de la Biennale de Sharjah, Plot for a Biennial, a bénéficié d’une grande couverture médiatique tant pour la qualité des oeuvres exposées et de la ligne curatoriale choisie que pour l’incident infortuné dont l’issue immédiate fut le licenciement de Jack Persekian de son poste de directeur. Entretien avec Rasha Salti.

Entretien avec G.H. Rabbath autour de la pertinence d'une intervention à Venise en 2011

À Londres récemment, Rabih Mroué a présenté deux performances-conférences : Theater With Dirty Feet : A Talk on Theater into Art (2008), suivie de Make Me Stop Smoking (2006). Celles-ci forment une suite avec la première, Three Posters (2000, oeuvre initialement conçue avec Elias Khoury, puis reprise et commentée en 2006 dans On Three Posters, Reflections on a Video-Performance et The Inhabitants of Images (2009).

Le conflit israélo-palestinien d’abord larvaire puis manifeste à partir de la guerre israélo-arabe de 1948, semble être en escalade perpétuelle. Les guerres successives n’ont ainsi abouti qu’à la reconfiguration du morcellement spatial avec des territoires occupés, annexés, libérés mais jamais pacifiés.

Contemporary myths II est le nom de l’exposition multimédia de l’artiste égyptien Wael Shawky, présentée à la Galerie Sfeir-Semler à Beyrouth du 25 novembre 2010 au 19 mars 2011. Cet ambitieux projet sur le thème des croisades interroge l’histoire dans son rapport aux mythes collectifs et au monde contemporain.

La problématique d’une représentation possible du désastre trouve son paroxysme au cours du XXe siècle, le plus violent et le plus meurtrier de l’Histoire. Les théories selon lesquelles il y a de l’irreprésentable gravitent essentiellement autour de l’hécatombe de la seconde guerre mondiale, et le sentiment qu’on ne peut penser l’horreur que représente l’existence des camps d’extermination nazis.

Venise portrait d'un émissaire C’est donc Angel Vergara Santiago (Mieres, 1958) qui, cette année, représente la Belgique à la 54ème Biennale des arts visuels de Venise. Sous l’égide curatoriale de Luc Tuymans himself et, suivant le principe d’alternance linguistique, sous pavillon francophone. L’occasion pour nous, en prémisse à l’événement, d’esquisser un portrait. À tout le moins de tenter d’énoncer les lignes forces d’un parcours.

La notion de risque est une création du 15e siècle, époque des grandes découvertes et du cadre juridictionnel qui les entoure. C’est un terme d’assureur préfigurant l’essor de la modernité. Contrairement au danger, le risque est de l’ordre des probabilités et s’inscrit dans la partition d’un monde rationnalisé par le calcul.

Ces derniers mois, la série des Patrick de Patricia et Marie-France Martin est programmée de Paris à Bordeaux, de Sierre à Metz. L’occasion d’interroger leur pratique qui s’inscrit indubitablement au coeur de ce nouvel essor de la parole.

C’est au café des pêcheurs, près de l’étang de la Renardise, que commence l’entretien avec Sébastien Biset et Jean De Lacoste, de l’association MNÓAD.