Musique !

La vieillesse est un lent naufrage, disait le général de Gaulle. Mais c’est une chronique d’une noyade annoncée pour ceux, et surtout celles, qui vivent sous les projecteurs —actrices, chanteuses et autres personnalités publiques— et qui font le bonheur et la richesse des chirurgiens esthétiques, tellement les signes de la vieillesse, plus encore que la vieillesse elle-même, sont une terrible menace.

Comédienne barcelonaise vivant à Montréal depuis 2012, Emma Gomez a complété une maîtrise à l’UQAM sur « la subjectivité dans la technique de l’acteur performatif » à l’ère du théâtre post-dramatique. Intense et déterminée, l’artiste planche à présent sur une œuvre ambitieuse.

La musique et le théâtre se lient, s’accompagnent, s'influencent et se répondent depuis toujours. La scène appelle le son comme elle appelle la lumière, et présenter une pièce sans univers sonore est presque aussi impensable que la présenter sans éclairage. Pourtant, si la pratique fait une belle part à la musique et au chant, la réflexion sur la relation entre le théâtre et la musique s’avère relativement timide. Constatant que l’état actuel des lieux ouvrait plus largement et plus volontiers les théâtres à des collaborations musicales marquées, nous avons voulu nous pencher sur la place de la musique et du chant sur nos scènes.

Jouer en chantant ou chanter en jouant ? L’auteur s’est entretenu avec quatre interprètes qui jouent aussi bien qu’ils chantent : Kathleen Fortin, Dominique Quesnel, Émile Proulx-Cloutier et Jean Maheux.

On a spontanément le réflexe d’associer certaines musiques à des films mémorables. La musique participe en quelque sorte du cinéma, où elle s’insère, traditionnellement du moins, à l’étape du montage. Au théâtre, le rôle de la musique est moins évident, moins situé, et sa mémorabilité, plus rare.

C’est un événement en soi: pour la première fois, la réputée directrice du Théâtre du Soleil a monté un spectacle à l’extérieur de sa compagnie, fondée en 1964. Et c’est avec une pièce d’ici qu’elle a fait le saut: le théâtre musical Belles-Sœurs, rebaptisé As Comadres au Brésil. Depuis Paris, Ariane Mnouchkine parle d’une aventure singulière.

Positivement marqué par son expérience de conseiller auprès de l’équipe de conception d’un opéra mis en scène par Dominic Champagne, le philosophe fait part de ses réflexions de néophyte enthousiaste dans cet univers fascinant.

Rare production québécoise à l’Opéra de Montréal, l’opéra contemporain Written on Skin, basé sur un livret du dramaturge Martin Crimp, s’annonce comme une œuvre à la fois moderne, à la thématique actuelle, et ancrée dans l’histoire. Rencontre avec une équipe de conception enthousiaste.

Lancé officiellement en 2001, le programme d’interprétation en théâtre musical du collège Lionel-Groulx forme chaque année une douzaine d’étudiant·es. L’auteur, qui s’y est beaucoup investi, rappelle le contexte de sa naissance, analyse son évolution et évoque les débouchés possibles.

L’auteur, cofondateur du Théâtre le Clou, comédien, chanteur et metteur en scène, est l’un des rares à proposer du théâtre musical pour adolescent·es. Il questionne ici les conditions de la pratique pour mieux orienter les politiques d’aide publique.

En mai 2019, se tenait au Théâtre la Chapelle le dernier «5@7 performatif» du PRint, groupe de recherche en Pratiques interartistiques et Scènes contemporaines. S’attaquant au thème des lieux de diffusion alternatifs, cette rencontre concluait une troisième année de dialogues sur les tenants et aboutissants de la création interdisciplinaire.

Dans ce texte, qui fait suite à sa présentation de l’Odin Teatret (Jeu 169) et du Magdalena Project (Jeu 172), l’autrice rend compte, en observatrice attentionnée, de sa participation récente au Transit Festival.

Et si l’essai sociologique permettait de rénover le théâtre français ? Ancrés dans la pensée du sociologue Didier Eribon et de l’écrivain Édouard Louis, les spectacles Retour à Reims et Qui a tué mon père brouillent les pistes entre théorie et autobiographie.

Romancier, dramaturge, poète, conteur, nouvelliste, Laurent Gaudé construit une œuvre où le lyrisme et l’épique côtoient l’intime et l’universel. D’une absolue cohérence, sa création oscille principalement entre le roman et le théâtre. Parfois, l’un se nourrit de l’autre, le complète ou le transforme. En entrevue, il livre quelques secrets de fabrication.

Mélanie Demers s’illustre d’abord comme une brillante interprète dans la compagnie O Vertigo de Ginette Laurin, de 1997 à 2006. Sa personnalité affirmée la distingue et la consacre comme une créatrice majeure, accueillie à l’étranger. Après une vingtaine de chorégraphies, signées avec sa compagnie MAYDAY depuis 2007, elle pousse la déconstruction de la danse jusqu’à questionner sa propre création.