Publics

Rêve de scénographe

Et la tragédie de l'homme ordinaire

Portraits de spectateurs de haut vol : chacun à sa manière, Jacinthe Deslauriers, Robert St-Amour, Lucie Leblanc et Normand Desmarteau sont de réels passionnés des arts du spectacle vivant, discrets mais inspirants.

La démocratisation de la culture a construit l’idée du grand public comme un rassemblement populaire consensuel. Cette notion s’oppose au spectateur en tant qu’individu autonome et critique. Aujourd’hui, un tournant social s’opère alors que les oeuvres contemporaines complexifient les relations aux spectateurs.

Que le DEC (diplôme d’études collégiales) marque la fin de la scolarité ou constitue une étape avant l’université, le cégep correspond à un moment crucial, souvent celui de la dernière chance, pour provoquer la rencontre entre les jeunes adultes et le théâtre. Défense et illustration des sorties au théâtre.

Si, dans certains théâtres, le rôle des ouvreurs se réduit à déchirer les billets, les placeurs de la Maison Théâtre sont complètement investis dans leur fonction. Comment accueillir des enfants pour que le théâtre soit une expérience bénéfique, inoubliable et renouvelable ?

L’éléphant dans la pièce, le sujet délicat, épineux, dans un dossier plutôt réjouissant : pourquoi une foule dans une salle de théâtre francophone au Québec, c’est souvent « blanc longtemps » ?

Le trajet de la parole

Oser le théâtre !

Les nouveaux codirecteurs artistiques chez Duceppe ont eu envie de répondre à une question qui leur est souvent posée : « Quels sont vos théâtres favoris à New York et à Londres ? » Ils ouvrent donc leur carnet d’adresses pour nous présenter leurs principaux coups de coeur.

D’où créons-nous ? De quel espace réfléchissons-nous aux choses habitables et dans quel temps plaçons-nous les réflexions que nous désirons mettre au monde ? La dichotomie – tout comme l’alchimie – entre l’espace et le temps est le relief que l’art donne à la vie. Qu’en est-il de celle entre la culture et l’art ?

Le danseur est-il un auteur ? Que crée-t-il dans l’oeuvre chorégraphique ? Comment saisir son rôle dans l’élaboration de la gestuelle et de l’imaginaire d’une pièce ? D’une reconnaissance symbolique à une reconnaissance légale et financière, la question de ses droits d’auteur fait débat dans le milieu.

En novembre, à l’Atelier 210 de Bruxelles, sera présentée l’adaptation belge de J’accuse, concoctée par son auteure, Annick Lefebvre, avec la complicité de la metteure en scène Isabelle Jonniaux. Retour sur leur processus de « belgisation » du texte.

Après avoir été présentée en France ce printemps, la mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota de L’État de siège d’Albert Camus sera à l’affiche cet automne au Centre national des Arts ; la même salle qui avait reçu, en 2010, Les Justes, montés par Stanislas Nordey.