Représenter la mort

Le comédien français Guillaume Gallienne a transposé au cinéma son solo autobiographique, Les Garçons et Guillaume, à table !, dans lequel il interprète à la fois son propre rôle et celui de sa mère. Intégrant des scènes du monologue théâtral, le film s’amuse à entremêler les genres, aussi bien artistiques que sexuels.

Quelques certitudes ébranlées devant des étudiants chinois : l’existence d’un « théâtre canadien » et d’un « théâtre européen », et même la nationalité véritable de Shakespeare.

Indicible, inénarrable et irreprésentable, la qualifiait le philosophe Vladimir Jankélévitch. La penser revient à fantasmer une expérience personnelle inimaginable à travers celle de l’autre, impensable. Elle est un des tabous les plus forts des temps modernes.

Mourir peut s’avérer une activité fort épuisante. Pour créer la vie, l’acteur doit-il obligatoirement passer par là ?

Tout le monde, y compris les enfants, se voit un jour ou l’autre confronté à la mort, en ressent la cassure, en reçoit les images, les récits. Comment le théâtre jeunes publics, qui l’a longtemps évité, aborde-t-il ce délicat sujet ? Petit survol de la dramaturgie récente.

Dans une lettre à son ami Ralf Waldo Emerson, Henry David Thoreau affirme : « La mort est un phénomène humain. La Nature ne la reconnaît pas. Autant prendre le deuil pour chaque feuille desséchée. » Mais quand, un jour, dans une salle de répétition…

Nombreux sont les suicides qui hantent les fictions théâtrales, mais plus rares sont la charge comique et la puissance satirique de ces derniers. Le Français Rémi De Vos, l’Israélien Hanokh Levin et l’Italien Dario Fo signent trois pièces qui déploient les potentialités d’un tel traitement. Autopsie de ces suicides.

Un mort empêché de mourir. Un théâtre qui abolit l’acteur, mais bourdonne de mille effets de présence. Une question, obsédante : comment disparaître ?

Comment mettre en scène la mort ? Comment représenter la lente déchéance du corps et la lutte de l’esprit devant la mort ? Lors de deux entretiens, l’un avec Michel Nadeau et l’autre avec Denise Guilbault, menés autour de la mise en scène de W;t, nous avons tenté de trouver une réponse à ces questions.

How to Disappear Completely de Itai Erdal montre non seulement que la mort n’est pas irreprésentable au théâtre, mais qu’elle trouve sur la scène un lieu et un temps propices au deuil.

L’auteur Pier-Luc Lasalle retrace le lent et singulier processus d’écriture de La Fête à Jean, un spectacle présenté à la salle Fred-Barry, dans une mise en scène d’André-Marie Coudou, en janvier 2013.

Avec Giuseppe Lonobile, Annick Lefebvre et Olivier Sylvestre ont participé à une résidence d’écriture à Flobecq, près de Mons, en Belgique. La pièce, qui s’intitulera Prends-moi, sera coproduite par le Théâtre L’instant et l’Atis Théâtre.

La 59e Entrée Libre de Jeu, le 3 juin 2014, au Quartier général du Festival TransAmériques (FTA), a réuni les auteurs Philippe Ducros, aussi directeur artistique de l’Espace libre, Carole Fréchette, Étienne Lepage et Marcel Pomerlo.

En février 2014, dans quatre chambres de l’hôtel Le Germain Montréal, la compagnie la 2e Porte a  Gauche présentait 2050 Mansfield : rendez-vous à l’hôtel. Ce spectacle explorait la figure du couple a  travers le couple danse-théâtre.

Le Français Boris Schoemann, inestimable passeur de la dramaturgie québécoise au Mexique, y a monté en 2014 la pièce pour adolescents de David Paquet, 2 h 14. Rencontre avec les deux créateurs à Mexico.