Territoires nomades

... La manoeuvre des Territoires Nomades occupe ce champ de l'activité artistique injectée dans la «vraie vie». Par ses outils mêmes : passeport, visa pour la libre circulation des personnes, citoyenneté en dehors du concept de nation ou d'État, cette manoeuvre est incontournable et imparable. Sa force de développement et de pénétration est illimitée.

Dernière étape d'un périple qui se terminait à Québec, là même où il avait commencé l'été précédent, l'installation Manoeuvre nomade était à la fois une exploration ludique des « lieux » du Lieu et un premier bilan de l'événement, une façon de boucler la boucle tout en donnant une idée de la manoeuvre au public d'ici.

Rencontrée à Berlin pendant la Manoeuvre nomade, Elsebet Rahlff (artiste danoise vivant en Norvège) traite de façon particulière des rapports à l'identification nationale et à l'emblème. Elle travaille depuis quelques années au projet d'une série de drapeaux où elle remplace les symboles nationaux et les couleurs par des trous dans un tissu unicolore.

Ambassades sans pays est un projet d'une série d'installations qui abordent le problème fondamental de l'identité et traitent du rempart que nous dressons pour nous protéger contre la menace posée au faible édifice que nous considérons être notre personne.

Depuis 1991 se propage une œuvre nomade qui s'érige comme un monument aux portés disparus. Dans une perspective de sculpture sociale, la propagation prend un sens épidémique. Ici l'art du déficit, ici l'art financier, ici l'art/gent de poche : le dollart.

Sur nous, dans nos vêtements modernes, nous transportons jusqu'à 600 grammes d'effets personnels : clefs, portefeuille, argent, cartes, patte de lapin, photos, crayons, briquet, miroir, montre, pilule, agenda, carnet d'adresse et de téléphone. Quand le poids d'un objet dépasse 150 grammes - revolver, walkman, téléphone, ordinateur -nous l'accrochons à notre ceinture ou nous le glissons dans un sac.

Le terrain vague selon la définition courante est un lieu vide de cultures et de constructions dans une ville ou un faubourg, un espace indéterminé, sans limite précise.

Jacques Chirac (Maire de Paris) promet (?) de réquisitionner pour les sans-logis, quelques immeubles parisiens appartenant aux grands groupes financiers : compagnies d'assurances, banques etc., principaux promoteurs, grands protecteurs et bénéficiaires de la politique du même Chirac.

Du 29 juin au 5 septembre 1994, le Haut 3e Impérial, avec la collaboration du conservateur Domingo Cisneros, présentait au lac Boivin, à Granby, L'Art et l'eau, rencontre continentale, un événement multidisciplinaire d'art public éphémère.

- Siège perspective, Juan Geuer - Verre et eau, Pierre Tardif - Verre et eau, Yves Gendreau - Zone O, Danyèle Alain - Brainwwashing machine, Royce Dendler - 9 Iron and the american green, Edward Poitras - Les voiles d'Hatuey, Silvano Lora

- Odieuse Ode au Plastic, Daniel Campeau - Sous le goudron, Yolanda Segura - Tapis d'O, Michel St-Onge - L'éthique de l'eau, Roberto Mascaro - Pelican Narrows, Robin Poitras - Actualisation d'Heraclite d'Éphèse, Richard Martel

Un jour, quelque part en Indonésie, avec un petit seau d'eau, j'ai pu me doucher, me laver les cheveux, me brosser les dents, utiliser la toilette et rafraîchir un vêtement.

La résidence Realidad / Reality / Réalité réunissait dans la région de San Francisco du 26 juin au 3 juillet dernier, plus de cinquante artistes et travailleurs culturels Nord-Américains associés à l'alternative et aux pratiques expérimentales.

La Chambre blanche présentait l'automne dernier, avec un parti pris de simplicité qui pouvait d'entrée de jeu surprendre, les photographies de paysage d'Ivan Binet.