Notes transversales, observations de terrain et questions concrètes pour chacun de nous. - La crise de l’espace capitaliste - L’espace désubjectivé - Agir interstitiel - L’agencement jardinier - Subjectivité synaptique - Créativité biopolitique
Agir : pratiques et processus
Agir l’espace
De l’architecture action comme processus vivant...
L’architecture fabriquée comme un produit rationnel est une « architecture hors sol », comme les tomates qui poussent aux Pays-Bas dans leurs serres illuminées nuit et jour et qui sont parfaites : la forme ronde, la couleur rouge précise, le goût identique (mais elles n’en ont plus aucun…), elles rebondissent lorsqu’elles tombent, coûtent peu et se conservent trop longtemps. Face aux tordues, multicolores, de tailles variées, différemment savoureuses, celles qui sont cultivées dans les jardins, où l’on distingue les variétés et les goûts, sont formées par des siècles d’expériences et par tous les apports homéopathiques de leur contexte1…
Fragments d’action pour la ville
Entretien avec Brian Massumi
Agencement d’une architecture moléculaire : construire la cuisine communautaire modbile de Mount Dennis
La cuisine communautaire mobile de Mount Dennis est issue d’un atelier où ont collaboré des étudiants du programme de maîtrise en architecture de la Faculté d’architecture, d’architecture de paysage et de design de l’Université de Toronto et un groupe de résidents du quartier Mount Dennis à Toronto. Lors de rencontres le vendredi soir, on y cuisinait les uns pour les autres.
Tercerunquinto et la chute du monument public traditionnel
En ce lieu, ils décidèrent de bâtir une plateforme rectangulaire de 50 m2, dont la moitié se situait sur la parcelle envahie précédemment par une famille et l’autre moitié, sur un terrain que personne ne réclamait encore. L’idée derrière cette intervention était de construire une plateforme pour la communauté où l’on pourrait réaliser des activités diverses. La petite place improvisée devint rapidement un endroit de réunion.
Architecture parasitaire : intervention urbaine à Mexico
Les citadins qui transitaient durant l’automne 2004 sur l’avenue Revolución, une des artères les plus affluentes au sud de la ville de Mexico, furent témoins d’un phénomène inhabituel qui eut des répercussions dans le paysage de ce quartier bourgeois de la capitale. Une imposante structure de carton ondulé, de bois et de poutres en acier demeurait suspendue de la façade d’un bâtiment, à plus de neuf mètres d’altitude et à seulement quelques pas du flux continuel de véhicules et du passage des piétons.
Projet clés en main
Une façade de maison de banlieue surgit en plein coeur d’un quartier populaire. Greffée de force au tissu urbain et sortie de son contexte, cette représentation fidèle d’un idéal typiquement nord-américain se dénature et devient minoritaire, marginalisée. De la rencontre improbable entre deux mondes naît un dialogue. Du désert culturel de la banlieue émerge une oeuvre.