Art et activisme

S’inscrire dans le temps présent est une des obsessions de l’art au tournant du XXIe siècle. Le rapport de l’artiste postmoderne au monde où il évolue, monde en large part raté, ayant failli à ses idéaux d’accomplissement, est fréquemment polémique. La contestation est de rigueur.

Les actions de Nyan lin htet s’inscrivent en grande partie dans un processus de remise en cause du statut de l’artiste et de la définition de l’art ; elles questionnent la façon dont se joue l’interpénétration entre art et société ; elles tendent donc à faire émerger leurs incidences réciproques.

S’appuyant sur une lecture comparée de publications récentes1, ce texte propose un repositionnement des formes de l’art politique lors du passage du XXe au XXie siècle (1990- 2010). De nouvelles ruses d’art politique s’exercent. De l’activisme micropolitique s’est ajouté à la métamorphose du militantisme en manifestif macropolitique, exprimant dès lors une expansion de l’engagement par l’art dans l’actuelle conjoncture de la mondialisation/altermondialisation géopolitique. .

Entretien avec Sonia Pelletier. La première fois que j’ai été témoin du travail des membres de l’ATSA, un duo d’artistes que je ne connaissais pas, c’est par la voie des médias, puis de visu lors du projet La banque à bas qui faisait événement au Musée d’art contemporain de Montréal en 1998. leur intervention était d’un naturel si convaincu et convaincant, tant dans l’espace médiatique que dans son déroulement réel, que j’ai cru presque immédiatement à la résurgence d’un art social très près de celui dont la ferveur avait marqué l’art au Québec dans les années soixante-dix.

Nous sommes des apprenties sorcières1. Nous exacerbons le potentiel de l’art, de l’activisme et de l’information à s’entremêler, à se chevaucher, à se déstabiliser, à se remettre en question, pour le plaisir de voir quelles perversions, subversions, fissions, fusions ou explosions surviendront.

L’artiste activiste est celle qui ne devrait pas tarder à survenir avec ceux de la rue. Sur le terrain, ils sont déjà plusieurs à signaler in actu une fraternité envers eux. et ils persistent à continuer sur cette route : à s’inscrire ensemble.

Seattle, 1999, premières manifestations altermondialistes d’importance lors de la troisième conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). aussi, premières manifestations altermondialistes médiatisées.

Dans un texte qui examine les dangers et les responsabilités de l’art communautaire engagé, Declan McGonagle – commissaire et professeur d’art à la university of ulster – se penche sur l’œuvre des artistes torontois Carole Condé et Karl Beveridge.

Le nouveau scénario de l’art argentin a restitué la politisation par l’inédite et inattendue entrée en scène de l’art activiste, ce qui a d’ailleurs modifié les catégories essentielles déjà existantes et qui a aussi changé l’image de l’artiste ainsi que le sens de ses travaux.

L’art de l’architecture appartient au monde de la finance, au gouvernement et à l’Église. Tout le monde est hypnotisé par les choses et produits usuels – les systèmes de métro, les guichets informatisés, les téléphones cellulaires, les jeux vidéo, les contenants de recyclage, les voitures... l

Ce texte fut lu à l’occasion de la XiVe Rencontre interuniversitaire des maîtrises en art qui se tenait à l’université du Québec à Chicoutimi en octobre 2009.

Au cours de la dernière année, peut-être même des dix dernières années, l’œuvre d’art dont j’ai le plus discuté est le long métrage vidéo Enjoy Poverty de l’artiste hollandais Renzo Martens, qui vit maintenant en Belgique.