Spécial tendances 2022

Marie Pok, directrice du Centre d’innovation et de design au Grand-Hornu, en Belgique, a conçu l’exposition « Cosmos. Design d’ici et au-delà » pour mettre en lumière les créations inspirées par l’espace. En collaboration avec Thomas Hertog, cosmologue et physicien belge.

Les Magasins généraux, à Pantin, accueillent l’exposition « Formes du transfert – 10 ans de résidences d’artistes », qui présente les œuvres de créateurs internationaux émergents, réalisées sur une décennie, au sein des ateliers du sellier-maroquinier. Sous l’égide de la Fondation d’entreprise Hermès, ils ont eu accès et se sont frottés aux savoir-faire maison.

Si les meilleures créations ne se font pas que dans les vieilles maisons, chez la néerlandaise Artifort, fondée en 1890, cela en a pourtant tout l’air. Cet hiver, quatre nouveautés incarnent aussi bien le mobilier d’aujourd’hui que les enseignements tirés de ce qui se faisait hier... chez Artifort.

L’éditeur et fabricant basque vient d’ouvrir un showroom à Paris. Minimaliste et chaleureux, cet espace est à l’image de la marque. L’occasion d’y découvrir des collections qui ont trouvé leur place dans les intérieurs, les bureaux et les restaurants du monde entier...

Trois nouvelles adresses ont ouvert leurs portes au centre de Paris. À la tête de ces lieux intimistes, des passionnés, qui présentent des pièces de design contemporain. Des grands noms brésiliens à la jeune garde en passant par des éditions rares du XXe siècle, de quoi aiguiser la curiosité.

La fameuse maison italienne de haute joaillerie se diversifie dans l’hôtellerie haut de gamme depuis maintenant vingt ans. Le Bulgari Hotel Paris, septième établissement de la marque, vient d’ouvrir au cœur du Triangle d’or. Par son glamour et son luxe contemporain, il célèbre à lui seul le culte de l’excellence, commun à nos deux pays.

À fleur de calanques, l’hôtel situé à Cassis allonge ses ailes en inaugurant une extension ainsi qu’une villa. Monika Kappel, déjà architecte du bâtiment principal, pose de nouveau sa patte lumineuse sur ces espaces à l’ambiance chic et informelle, où Caroline Blanc, la fille de l’éditeur de votre magazine IDEAT, signe une suite colorée et stylée. Cassis est une fête !

Pour faire émerger des solutions concrètes à la crise environnementale au cœur des villes, MINI et le Pavillon de l’Arsenal s’unissent pour la quatrième année consécutive dans l’appel à projets FAIRE. Urbanistes, architectes, designers, paysagistes ou ingénieurs y proposent des pistes de recherche et d’expérimentation pour mieux appréhender la ville de demain. Urbaine par nature, MINI mène une réflexion analogue. Entretien avec Guillaume de Sazilly, directeur général de MINI France.

C’est à Londres, où il s’est formé à l’architecture et au design dans une école renommée, que Julien Sebban a appris l’agilité et une manière un peu punk d’envisager les projets. Au fil de l’eau, de retour à Paris l’an dernier, Uchronia, son dispositif créatif qui surfe sur la vague et s’épanouit dans le collectif, a déjà réalisé une demi-douzaine de lieux à Paris. Un crawl de champion, synchrone avec une génération qui fonce.

Menant de front une carrière d’architecte d’intérieur et de designer, la jeune femme appartient à cette nouvelle vague de créateurs qui se tournent vers des matériaux naturels chaleureux et des ambiances minimalistes. Un travail subtil qu’elle déroule avec une impressionnante maturité. Qu’il s’agisse de sa collection de meubles, d’une boulangerie ou d’un immense hôtel de luxe à Los Angeles, les lieux et les objets qui portent sa signature affichent avec sérénité et assurance une élégance sophistiquée.

Les propriétaires de l’Hôtel des Académies et des Arts, à Paris (VIe), disent des architectes d’intérieur qui viennent de le livrer qu’ils savent jouer avec les matières brutes, provoquer un accident volontaire avec une touche subtile de couleur, inscrire l’art dans un espace en allant chercher des talents ou en dénichant la bonne pièce. Stéphanie Lizée et Raphael Hugot ont récemment fondé leur studio et forment un duo qui, comme le yin et le yang, fait de leurs différences une force créatrice puissante au service de projets toujours variés.

À force de voir se succéder les projets d’architecture intérieure de Sandra Benhamou, émaillés du mobilier de ses deux premières collections, on s’interroge : comment a-t-elle fait en si peu de temps ? La réponse est simple : en agissant en véritable autodidacte, à travers ce que Charlotte Perriand appelait « l’œil en éventail ».

Un restaurant dans la gare Saint-Pancras, à Londres, d’autres dans un refuge d’altitude de Val-d’Isère, sur une plage de Ramatuelle ou avenue Montaigne, à Paris... Fantasque et rigoureux, le trentenaire Hugo Toro multiplie les projets prestigieux. À la source de son travail, des scénarios et des dessins précis et poétiques qui viendront servir des lieux sophistiqués et conviviaux.

Le jeune Anglais de 26 ans mêle influences scandinaves et racines afro-caribéennes dans des pièces marquées par la diaspora culturelle.

Faut-il craindre le « cluttercore » ? Non, car si on peut parler d’une forme de bouillon de culture, il ne s’agit pas d’un virus, mais bien d’une tendance décorative qui ne touche que les compulsifs de l’accumulation !