Dans l’avant-propos du célèbre ouvrage L’art contemporain exposé aux rejets de Nathalie Heinich, Yves Michaud rappelle cette étonnante chronologie des derniers scandales liés à l’art contemporain : l’emballage du Pont-Neuf par Christo et Jeanne-Claude en 1985, l’édification des colonnes de Buren en 1986, la sculpture de Jean-Pierre Raynaud devant le CNRS 1. On constate d’emblée qu’une part non-négligeable de ces réactions épidermiques contre l’art contemporain sont liées à l’installation d’oeuvres sur l’espace public. De la pyramide de Pei devant le Louvre, à, plus près de nous, « l’arbre tournant » de Didier Marcel rue de la Liberté à Dijon, l’art dans l’espace public cristallise nombre de rejets et d’a priori sur l’art contemporain.
PAYSAGES & GRANDS ESPACES
Du problème de l’art dans l’espace public
par Nicolas-Xavier Ferrand
Olafur Eliasson - Un long fleuve tranquille ?
par Frédéric Buisson
Riverbed, l’une des dernières productions de l’artiste danois-islandais Olafur Eliasson, réalisée au Louisiana Museum of Modern Art (Danemark)1 nous emmène physiquement et mentalement à la source de quelque chose. Vers un espace-temps où les repères habituels, les codes du musée notamment, font place à un écoulement, à un cheminement de votre pensée sur le lieu, sur le monde et sur soi-même.