Peuples premiers

Depuis toujours, le vêtement exprime, pour les peuples premiers, le reflet de leur ordre social et le symbole de leur identité personnelle ou collective. Parmi tout l’apparat vestimentaire, la coiffe constitue un élément essentiel qui établit un lien entre l’esprit et la terre. Pour les Aztèques, la coiffe protégeait les cheveux, prolongement du tonalli, l’une des trois composantes de l’âme humaine. Ailleurs, elle est prestige régalien, symbole de prospérité, de puissance – spirituelle ou temporelle –, ornement purement décoratif ou subtil attribut de séduction. On comprend ainsi toute l’importance de la coiffe qui, aujourd’hui, permet à la fois d’affirmer son identité et d’honorer la vie sur terre. Lien avec le ciel, et de ce fait avec le monde des dieux, la coiffe est également le reflet des traditions et des savoir-faire propres à chaque peuple, hérités de la transmission entre générations, tel un témoin de l’histoire et des croyances collectives.

Immense, bouillonnante, la mégapole brésilienne se vit à la verticale, le long de ses audaces architecturales, au milieu des courbes de ciment et des palais de verre, que la folie créative de la capitale culturelle sud-américaine ne cesse de produire.

Dans les petits villages de Sardaigne, des murs parlent, racontent des histoires, l’Histoire, expriment des émotions, retracent la vie passée ou décrivent la vie présente. Depuis les années soixante, ce mode d’expression s’est répandu avec enthousiasme dans toute l’île.

Peuples premiers

Séduire ou mourir ! Plus qu'un jeu narcissique, l'art de la séduction est un préliminaire à la survie du groupe. Toutes les traditions humaines ont établi des rites d'approche entre hommes et femmes, en vue d'établir une union reconnue par la société. La mise en beauté, les parades, les danses, les tatouages… l'art de la séduction est avant tout une mise en scène du corps.

Parmi les peuples éparpillés dans les savanes du grand Sud éthiopien, Hamer et Mursi occupent une place à part. Les premiers parce que tout, dans leur apparence et leurs rites, « parle » de séduction, quand les seconds ont poussé très loin l’art de l’ornementation corporelle, jusqu’à l’excès parfois. Voyage chez des esthètes de brousse.

Pour exercer leur pouvoir d'attraction, les Indiens du Haut-Xingu soumettent périodiquement leur corps à un processus de transformation. C'est aussi un moyen pour transcender sa simple condition d'être humain.

Une myriade de groupes ethniques se partage les reliefs chahutés du Guizhou, au sud-ouest de l’Empire du Milieu. Les rassemblements communautaires ponctuant les festivités du Nouvel An chinois furent longtemps destinés à favoriser les rencontres entre futurs époux. Ils restent aujourd’hui l’occasion d’exhiber une étourdissante variété de costumes et de parures, dont le port au quotidien se raréfie inéluctablement.