Sans aucun doute, les mythologies individuelles chères à Harald Szeemann ont trouvé de surprenants échos en Belgique francophone. Sans surenchère, mais avec un singulier sens des déclinaisons, nombreux sont les artistes qui ont investi le champ de la fiction, du récit de soi, du portrait de scène ou d’une poétique conceptuelle. La rencontre des avant-gardes et des exceptions fait mouche tandis que ces artistes investissent un réel inversement proportionnel aux dimensions d’un territoire physique. Situationnisme, pataphysique, tradition littéraire, attrait critique pour les avant-gardes historiques ne sont pas étrangers à ces développements dans un environnement où s’ancre l’œuvre d’art comme prolongement du langage, là où lorsqu’il s’agit de nommer la chose, on fait appel à l’image. Au creux même de l’imaginaire, suivent ici quelques figures, quelques (fig.) tant l’abréviation fait image.
Un-Scene (from Belgium)
Une section des figures
Plan B
Ces dernières années, au fil de mes voyages et déplacements, j’ai pu observer comme un changement d’attitude chaque fois que je disais vivre et travailler à Bruxelles. Au lieu des clichés sur la cité administrative, capitale européenne bureaucratique un peu morne et ennuyante que l’on me resservait régulièrement par le passé, pointe désormais un intérêt appuyé qui s’éveille spontanément dès que j’évoque ma ville d’élection. Il y a en fait comme un buzz depuis quelque temps autour de Bruxelles.
Mouvement d’image et identités d’artiste
Devant l’impossibilité intrinsèque d’engendrer une réelle définition du cinéma belge (tout comme il serait, par ailleurs, utopiste de vouloir définir une quelconque identité belge avec son lot supposé de particularismes culturels), Patrick Leboutte proposait, en 1990, une série d’éléments qui en délimiteraient malgré tout les contours.
Continental Rift
La collection Continental Rift, initiée voici maintenant un an par (SIC) est un projet éditorial dévolu à l’étude des relations d’influence, d’échange et de croisement entre les pratiques et théories artistiques des continents européen et américain à partir de la seconde moitié du XXe siècle. Les modes de circulation des oeuvres et des idées, l’itinéraire des artistes et penseurs, la nature des traductions et correspondances, le rôle de certains individus, lieux et occasions ayant favorisé ces passages, constituent autant d’aspects historiques qu’elle s’efforce d’élucider et dont la présentation, en cet échange rédactionnel transatlantique, trouve toute sa pertinence.
Varvara Guljajeva and Mar Canet
The media façade of the trapezoidal FIESP building in Sao Paulo displays the image of a metronome, its pendulum swinging swiftly back and forth across an enormous digital screen made up of more than a hundred thousand LED lamps. In fact, due to its particular shape, the whole building resembles a large metronome.
Entrevue avec Benjamin Nuel
Pour introduire cette conversation sur mon travail, j’aimerais vous raconter une petite histoire. Dans un quartier tranquille d’une ville moyenne, dans une rue de ce quartier, il y avait une maison où j’ai vécu jusqu’à l’adolescence. J’avais le sentiment que ma chambre était habitée par une présence, un visiteur que j’ai cru deviner quelques fois (pour l’anecdote, j’ai appris plus tard que l’enfant des précédents locataires était mort dans cette chambre, mais ça n’a rien à voir avec ce que je voulais dire). Deux ou trois ans après notre départ, la maison a été rasée.
Entrevue avec Michelangelo Pistoletto
Michelangelo Pistoletto, exposition « Année 01, Le Paradis sur Terre », Musée du Louvre, Paris. 24 avril – 2 septembre 2013