Famille

Histoires de famille et autres “paysages de parenté ”

par Sylvette Babin

La cellule familiale est le lieu de notre première expérience d’identification à un groupe et de nos premiers pas vers la socialisation. Le mot « famille » a une connotation généralement positive, évoquant à la fois les liens de parenté et le sentiment d’appartenance. Il est si puissant que son sens biologique et généalogique s’est élargi pour faire état des formes d’affiliation à une communauté d’esprit – la famille choisie –, particulièrement lorsque la famille immédiate faillit à procurer un espace de sécurité et de réconfort.

La mère comme point d’ancrage pour le jeu

par Magdalena Olszanowski

L’humour fait partie intégrante de notre expérience quotidienne. Pas seulement les enfants qui jouent, qui font les fous, mais le quotidien lui-même peut être à ce point accablant que l’humour est ce qui permet de tenir le coup.

De quelle famille fait-on le portrait ?

par Austin Henderson

Sur une étagère dans notre chalet familial, deux photos de groupe sont exposées dans de simples cadres noirs : celle de gauche montre la branche paternelle de ma famille (les Henderson) et celle de droite, la branche maternelle gréco-canadienne (les Lakas). Toutes deux ont été prises dans un parc durant l’été, au début des années 1950, lors de nos rassemblements familiaux annuels. Les proches de mon père – dont mes défunts grands- parents – sont assis et alignés en trois rangées, dans une mise en scène plus ou moins structurée qui fait penser à une photo de classe; tous regardent la caméra. Les proches de ma mère affichent une attitude plus décontractée; la plupart prennent place autour d’une longue table à pique- nique durant un repas. Mes grands-parents maternels – qui sont morts avant ma naissance – se sont retournés légèrement pour faire face à l’objectif; ils plissent les yeux et sourient sous le soleil d’été. Évidemment, ces photos ne peuvent pas tout montrer. Faisait-il très chaud ce jour-là? Qu’y avait-il au menu? Quels étaient les sujets de conversation?

La famille multiespèce

par Deirdre Madeleine Smith

«La plupart des gens l’ignorent, mais il y a un boum d’animaux domestiques», déclare John «Cal» Harberts, le gentil et pragmatique propriétaire du Bubbling Well Pet Memorial Park à Napa, en Californie, dans le documentaire Gates of Heaven (1978) d’Errol Morris1. «Et cela est dû au nouveau modèle de vie familiale qui a émergé au cours des 10 à 15 dernières années», ajoute-t-il. Après avoir affirmé que «la pilule» et l’entrée des femmes dans le marché du travail poussent les jeunes couples à retarder le moment d’avoir des enfants, Harberts avance : «C’est bien du point de vue de la planification, mais on ne peut pas faire fi de la nature. Quand une jeune mère rentre à la maison, elle a besoin de quelque chose à caresser, à materner, à aimer. Alors, elle a un animal de compagnie.»

Dans l’atelier de Sara A.Tremblay

par Sylvette Babin · visuels: Sara A.Tremblay

L’atelier de Sara A.Tremblay est à la fois un jardin de fleurs, un potager, un champ d’herbes sauvages, un mur de grange et une maison centenaire à partir desquels l’artiste met en scène de superbes natures mortes photographiques. Des fleurs séchées ou fraichement coupées côtoient des plantes en pot, des tomates et des courges, parfois des tournesols et de nombreuses graminées. Un chien, un chat, une main tenant un bouquet, l’artiste s’affairant au jardin, des photographies abimées et plusieurs autoportraits. Une bâche blanche usée par le temps s’impose en arrière-plan comme le support d’une peinture en devenir ou le journal de bord dans lequel Sara consigne minutieusement différents moments de sa vie, moments que l’on peut découvrir sur sa page Instagram : @_tout_tempeche_.

Gilbert Boyer

par Serge Allaire, Maggie Roussel Blot, Jacob Boyer-Pomerance

Dans le cadre de cette chronique, nous proposons une conversation ouverte où se répondent les voix de trois auteur·e·s autour de l’œuvre de Gilbert Boyer. En dialogue avec le travail de l’artiste, fragmenté et dispersé dans l’espace, ce texte réunit les réflexions et les paroles d’un historien de l’art et d’une poète pour ensuite se conclure sous la plume intime d’un fils.

Joe Jack et John

Les waitress sont tristes

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