Ce deuxième volet du dossier Re-penser la sculpture? poursuit une réflexion amorcée dans le numéro 107 sur le devenir de la sculpture aujourd’hui, notamment chez les artistes de la jeune génération. Dans la publication du printemps-été 2014, il était question des différents aspects de la sculpture, du moment que ceux-ci s’exposent dans ce qu’il est convenu d’appeler, après Rosalind Krauss, son « champ élargi ».
Re-penser la sculpture ?
La sculpture, au risque des possibles
La sculpture, vous dites ?
Repenser la sculpture ? La question s’adresse à nous, évidemment, à ceux qui réfléchissent sur l’art. La pensée est un peu comme les pompiers, elle arrive toujours en retard : elle tente de suivre les transformations du réel, ses bouleversements. Lorsqu’elle se rend compte que quelque chose ne colle plus, elle tend à souhaiter réinventer le réel, alors qu’au fond, c’est elle-même qu’elle réinvente dans l’espoir de lui correspondre. Heureusement, d’ailleurs.
L’homme et la machine dans la sculpture comme dans la guerre
Si la sculpture est née du façonnage de la pierre, elle s’est depuis révélée à travers plusieurs matières, qu’elles soient dures ou molles, rigides ou flexibles, avec des techniques toujours renouvelées. C’est dans l’apparente porosité des spécificités de la sculpture que la considérer autrement dans son actualité mène, ici, à une réflexion sur l’intervention de l’homme sur la matière, dans un contexte sociopolitique conflictuel.
L’espace métaphorique : un entretien avec James Nizam
Un des traits distinctifs de votre travail est votre manière de questionner la notion de sculptural (ou d’architectural) en termes à la fois conceptuels et formels. Compte tenu du thème du présent numéro, soit « re-penser la sculpture », j’aimerais commencer en vous invitant à parler de la relation qu’entretiennent vos images avec le sculptural.
L’espace qui reste : un entretien avec Guillaume La Brie
Dans un entretien antérieur, vous présentez votre pratique comme étant de l’ordre de la sculpture ; toutefois, dans votre plus récente exposition intitulée L’espace qui reste, le spectateur s’étonne de voir, dans l’espace principal de la Galerie, la charpente de trois murs avec, sur l’un d’eux, une accumulation de cadres symbolisant l’arrière de tableaux d’artistes peintres. Qu’est-ce qui fait que le spectateur devrait se trouver dans cette exposition en face d’un travail lié à la sculpture ?
Le paysage sonore comme matière
L’art public est généralement associé aux arts visuels. On pense spontanément aux nombreuses sculptures qui habitent nos parcs et nos bâtiments publics grâce à l’application de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du gouvernement du Québec. On pense également à la photographie. Pendant plusieurs années, dans le cadre de son projet Plan large, l’organisme Quartier éphémère a investi des panneaux publicitaires inoccupés pour y présenter des oeuvres de photographes contemporains.
Monoceros: of the Earth, for the Stars
Since 2003, following the recommendations of a multi-levelled, multi-bureaucracy, multi-year study (too many cooks, too many spoons), the city of Toronto has implemented the Percent for Public Art Program – the goal of the program being to compel new private sector buildings to spend a minimum of 1% of their gross construction costs on the commission of new public art.
Derya Akay: Material Hangings, Hangouts
Derya Akay’s work begins at the point where medium distinctions —familiar terms such as sculpture, photography, painting or installation— dissolve, intermingle and flavour one another. The languages of cooking and gardening—open-endedness, warmth and socialization— characterize Akay’s approach to art-making. As a result, the confines of the traditional gallery space fade away, and the meandering networks of memory, trace and collective experience take over.
If You Are So Smart, Why Ain’t You Rich?
Exposition collective parallèle à la 5e Biennale de Marrakech, « If You Are So Smart, Why Ain’t You Rich? » envisageait, comme le titre le suggère d’emblée, la divergence croissante entre la nébuleuse notion d’un savoir quantifiable (concernant autant sa production que sa dissémination) et la perte individuelle de la valeur économique au sein d’une prétendue économie mondiale du savoir.
Sayeh Sarfaraz. Observer les systèmes
Connue pour son utilisation de figurines LEGO dans la composition de multiples reconstitutions évoquant des événements politiques survenus au Moyen-Orient, l’artiste d’origine iranienne Sayeh Sarfaraz s’attache à témoigner des abus du pouvoir sous les dictatures et les conséquences négatives sur la population, victime de répression et de torture.
Chantier Libre 4
Les Ateliers Jean-Brillant ont présenté la 4e édition de Chantier Libre du 11 au 23 mars 2014. Le projet s’affiche comme un terrain d’expérimentation où les artistes ont été invités à investir les lieux et, pour certains, à créer de nouvelles œuvres sur place. L’exposition s’articule sous la bannière de la « sculpture », retenue pour cette édition, mais ne parvient pas à elle seule à offrir un cadrage critique suffisant.
Mike Nelson. Amnesiac Hide
Occupant presque au maximum de sa capacité les différentes galeries du Power Plant, les installations de Mike Nelson, présentées dans le cadre de l’exposition Amnesiac Hide, suggèrent l’idée d’un périple en pleine nature. Pour les visiteurs qui entrent dans la galerie, certains indices pointent en ce sens; un sac de couchage au sol qu’on croise dès l’arrivée (Untitled (Intimate Sculpture for a Public Space) (2013)) ou de vieilles remorques stagnant dans un camping.
Hua JIN: Conversing in the Passing of Time
Artistic depictions of mountains usually conjure visions of enormity. However, Chinese artist Hua Jin privileges the small over the sublime in her solo exhibition of two vividly contrasting, mixed-media mountain landscapes, Conversing in the Passing of Time, at Concordia University’s FOFA (Faculty of Fine Arts) Gallery, dedicated to artworks by university students and faculty. Jin constructs intricate topographies that “create a mind-landscape” to explore temporality.
Mladen Stilinović Nothing Gained with Dice
Issu de la mouvance conceptuelle yougoslave dans laquelle il a joué un rôle de premier plan dès les années 70, Mladen Stilinović, né à Belgrade en 1947 et vivant à Zagreb, est un artiste majeur de sa génération. Alors qu’en 2010 il présentait à e-flux ses multiples livres d’artiste dans la minuscule galerie de Essex Street, sa deuxième exposition individuelle à New York, dans les nouveaux locaux du Lower East Side, est l’occasion pour le milieu artistique new-yorkais de découvrir l’œuvre de Stilinović dans sa diversité.
En venir à une conclusion : Le troisième acte de la trilogie de Sarah Pierce
Après avoir présenté ses deux premiers chapitres au Walter Phillips Gallery de Banff, au début de l’année, et chez Mercer Union à Toronto, au printemps, Sarah Pierce a amorcé le troisième et ultime acte de sa trilogie à la galerie d’art contemporain SBC au printemps 2014.
Aux arts, citoyens !
Portée par « sa pertinence face à l’actualité et l’aspect innovateur de son approche », Vicky Chainey Gagnon était la commissaire invitée par l’équipe de la Manif pour la dernière biennale d’arts visuels de Québec. Une édition pensée au plus proche de ses préoccupations. La nouvelle directrice et conservatrice en chef de la galerie The Rooms (Terre-Neuve) a choisi d’y interroger la façon dont l’art peut générer et nourrir un dialogue de résistance autour des enjeux économiques, écologiques et sociaux, poussant la réflexion jusqu’à encourager la nécessité de son changement d’échelle, d’optique et de moyens.