La vie quotidienne en Gaule romaine

Vivre dans l’Empire romain au Haut-Empire, c’est appartenir à une communauté constituée de peuples conquis depuis parfois près de trois siècles. C’est aussi être placé sous une autorité commune, celle du prince, qui, au fil des règnes, tend à uniformiser de plus en plus les pratiques administratives, sans nier les particularismes locaux.

En Gaule, et plus particulièrement en Gaule de l’Est, les musées gardent de remarquables monuments décorés de savoureuses scènes sculptées. Le quotidien des Gallo-Romains y inspire une suite de tableaux...

Adapté au climat et aux saisons, le costume est le reflet du métier et du statut social de celui qui le porte. En Gaule romaine, le costume comporte essentiellement des vêtements cousus, déjà présents dans le monde celtique bien avant la conquête et attestés par les découvertes de tissus en Allemagne et au Danemark. C’est en effet grâce aux sources archéologiques, mais également littéraires et surtout figuratives que nous connais- sons ses différentes formes et pouvons établir une typologie du vêtement porté en Gaule romaine.

Élément le plus fragile de la cellule familiale, l’enfant se dérobe souvent à l’historien et plus encore peut-être à l’archéologue. Pourtant, les traités médicaux antiques, les textes littéraires et les objets livrés par les fouilles nous parlent de la vie des tout-petits. Dans cette approche d’un univers enfantin vieux de quelque 2000 ans, sculptures et reliefs s’affirment comme l’une des sources les plus fécondes.

Tenant une place essentielle dans l’Empire, les soldats ont parfois laissé d’eux-mêmes une image que l‘on décou- vre au hasard des visites de nos musées, notamment sur les rives du Rhin. Certains sont Gaulois. Ils déclinent un équipement militaire adapté à leur grade, sur stèles et mausolées. En Bourgogne, malgré une présence militaire avérée (camp de Mirebeau-sur-Bèze), un seul relief funéraire a été conservé, à Chalon-sur- Saône.

De Dijon à Metz

Situé entre la Narbonnaise et les provinces frontières du Rhin, la Gaule du Nord-Est témoigne, par des reliefs funéraires, d’intenses échanges commerciaux par voie terrestre mais aussi par transport fluvial. À Dijon, le monument d’un naute de la Saône résume bien cette complémentarité.

La riche collection lapidaire des musées de Sens est constituée des blocs provenant du rempart du Bas- Empire de la capitale des Sénons. Forgerons, foulons, tailleurs ou oiseleurs forment une galerie de portraits des activités d’une ville gallo- romaine dynamique.

Épitaphe de M. Attonius Restitus (CIL XIII, 2018). © Musée gallo-romain de Lyon Capitale de province et « métropole des Gaules », ville commerçante et active, Lugdunum se distingue pourtant par la rareté des images de la vie quotidienne. Sur les très nombreux monuments funéraires, c’est le texte, souvent d’une grande qualité gra- phique, qui nous révèle des détails, parfois intimes, sur les habitants, leur vie et leurs activités.

Dans la cité des Bituriges Cubes, à 26 km de la capitale Avaricum (Bourges), Saint-Ambroix dans le Cher est une agglomération antique identi- fiée à Ernodurum dans l’Itinéraire d’An- tonin. Entre 1908 et 1911, une quarantaine de stèles funéraires y furent découvertes fortuitement, dont certaines se distinguent par leur carac- tère original, voire exceptionnel.