Lauréat du Prix du musée du Conseil de l’Europe, le Laténium est le plus grand musée archéologique de Suisse. Abritant des collections avant tout régionales – celles du petit canton de Neuchâtel – il affiche cependant des ambitions muséographiques qui attestent de son envergure internationale.
Le Latenium
Le Laténium : consécration de deux siècles de recherches et d’enthousiasmes archéologiques
Le Laténium : un projet muséographique et sa réalisation-Interview de Michel Egloff
Le Laténium abrite sous un même toit musée, chaire universitaire, office des fouilles, laboratoires et dépôts des collections. Vingt-deux ans d’habiles négociations ont été nécessaires pour concrétiser ce centre archéologique. Tout jeune retraité, son fondateur Michel Egloff raconte les périples tant muséographiques que politiques que son équipe et lui ont dû traverser jusqu’à son ouverture le 7 septembre 2001.
Les campements des chasseurs-cueilleurs de Champréveyres et Monruz
Établis sur les rivages du lac de Neuchâtel, au pied du Jura, les campements magdaléniens de Champréveyres et Monruz sont distants d’un kilomètre l’un de l’autre. Ils se caractérisent par la richesse des vestiges et leur remarquable état de conservation. Foyers, nappes d’ocres, déchets de débitage du silex et restes osseux permettent d’approcher le quotidien des chasseurs d’il y a 15 000 ans, à la fin de la dernière glaciation.
Le Mésolithique entre Plateau et Préalpes
La période mésolithique, longtemps à la traîne de l’archéologie helvétique, connaît ces dernières années un regain d’intérêt. La multiplication des découvertes, notamment en milieu montagnard, et les nouveaux développements sur le processus de néolithisation, n’y sont pas étrangers.
Les pierres dressées en Suisse occidentale
Au Ve millénaire av. J.-C., la façade atlantique (Bretagne, Portugal), la Corse et la Suisse occidentale connaissent un important développement mégalithique. Toutefois, à l’inverse des autres foyers d’émergence, le phénomène se manifeste dans nos régions uniquement par le dressage de menhirs ; les dolmens ne seront érigés qu’à partir du début du IIIe millénaire. Ce courant touche essentiellement deux aires géographiques : la haute vallée du Rhône et le Bassin lémanique d’une part ; le pied du Jura sur la rive nord du lac de Neuchâtel d’autre part. Quelque 120 pierres, isolées ou groupées, y sont actuellement recensées.
Les habitats lacustres, un patrimoine exceptionnel
Les habitats lacustres des régions alpines, plus largement connus sous le nom de « palafittes », font partie des plus importants éléments du patrimoine archéologique d’Europe. Ils datent de la période comprise entre 4300 et 700 av. J.-C., de l’époque néolithique à la fin de l’âge du Bronze.
Le Plateau suisse à l’époque des “princes” celtes
Certaines sépultures sous tumulus se distinguent par leurs dimensions et par la richesse de leur contenu ; parures en or, vaisselle de luxe importée de Méditerranée, char à quatre roues déposé dans une chambre funéraire. De telles tombes « princières » n’ont pas seulement été reconnues en France et en Allemagne, mais également en Suisse.
La Tène et l’âge du Fer
Comme beaucoup de découvertes archéologiques fondatrices du XIXe siècle, c’est le hasard qui préside à celle de La Tène, au début de novembre 1857. Et bien que la récolte des premiers objets du dépôt de la Tiefenau près de Berne soit antérieure de quelque huit ans, c’est le nombre et la qualité des armes, outils et parures mis au jour au lieu-dit de La Tène, sur les rives de la Thielle, au débouché du lac de Neuchâtel, qui vont assurer à ce gisement archéologique le statut de site éponyme. Il est vraisemblable, du reste, que la magie du lieu et l’euphorie des collectionneurs d’antiquités, trois ans après la découverte des «Lacustres», ne soient pas étrangères à la célébrité naissante de La Tène.