"Maman, maman / J’humide / Je me lave / L’eau monte et je ne peux pas parler / J’ai froid dedans / Je m’entrechoque / Pourquoi tu m’as mis là / Pourquoi tu ne pleures rien / Maman, maman / L’eau rentre dans..."
Tabou
Mater Infanticidium
Les fleurs d’agave
"Nous n'avons pas coutume de nous exprimer sur ces questions qui pourtant nous pétrissent le larynx. Ces questions que tu portes élégamment en bracelets, en chapelets dépareillés. Nous préférons..."
Matrice en cage
"Accroupie dans la cour, elle récure un pot de fer. / La mère accompagne l'homme jusqu'à la porte de la chambre où l'attend le père. Il y est enfermé depuis le matin. / Puis elle entend une voix ferme qui..."
Mon côté Juif
"Je suis sioniste / Je sais que c’est mal mais / Je ne peux pas m’en empêcher / C’est mon côté Juif / Je sais aussi que / Ce n’est pas bon pour la drague / Surtout quand on aime / Par-dessus tout / Les belles..."
Le visage de ta mort
"Je n'ai pas vu ton dernier visage – j'ai vu le visage de ta mort. / J'étais loin – j'ai eu ta voix au téléphone – une voix d'enfant perdu qui me parlait de moi comme d'une autre. Je n'ai pas vu ton dernier..."
“Sans tabou ”
"« Sans tabou » s’entend communément comme un écho de confidences modérément salaces pour émission de fin de programme, comme une révélation de choses-très-intimes à destination de..."
Gésine
"Debout sous l’arbre tutélaire, les mains agrippées à la branche qui retient sa douleur, elle refuse de déchirer son ventre. Auprès d’elle, les femmes ahanent et piétinent le sol à la cadence de son corps en..."
J’ai giclé
"C’était l’après-midi. Je me suis caché derrière des buissons. J’ai ouvert mon pantalon. J’ai pris ma queue. Je me suis branlé vite. Un afflux de salive dans ma bouche. J’ai giclé. Après je me suis promené un peu. J’ai..."
Near death experience
"L’autre jour, pour m’amuser, au lieu d’enculer ma fille avec ma bite, j’ai voulu lui fourrer mes couilles. C’est pas facile, parce que c’est un peu mou, mais son anus est tellement dilaté que je finis par y arriver. Le..."
Souillures
"... ta boule ta boule de nerfs tanguera entre le jour et la nuit tant que tant que le temps, temps livresque, tant que ta fresque, ta presque ivresse ne se sera brisée sur la lame du tabou, tant qu'elle ne priera..."
Chère maman
"Chère maman sais-tu l’exaltation des selles / Lorsque tu portes la feuille bise du mûrier / Aux lèvres des sentines adonnées au sommeil ? / Et quand les feuillées (les moissons du noir / Le tourment des essaims..."
Taire les décombres
"Qui éparpille nos traces successives ? / Nos sujets émiettés bafouillent et se dédient / Projectiles / Trajectoires aléatoires parmi les Turbulences / Verbes / Actions se dépossédant d'elles-mêmes / Même nos..."
Tabou, infiniment
"« Ah mais vous êtes fou mon ami ! » Imaginons-nous dans une sorte d’amphithéâtre, vers la fin du XIXe siècle. En 1882, pour fixer les idées. Une assemblée d’hommes fort sérieux écoute le discours..."
Sous le signe de Diane
"je la voyais s'avancer vers moi sa façon de marcher de se faire une tresse en marchant de tenir des fleurs dans l'autre main de s'étendre sur un divan après s'être déshabillée de me regarder lascivement avec..."
Signes interdits
"L’éditeur me demande de revoir un manuscrit plein de foutre et de vie. Il souhaite des poèmes érotiques propres et sans vulgarité. La chambre sent la tombe et les fluides ont perdu leur énergie. Miraculeusement..."
Petit interdit
"Ma princesse totem a de petits tabous. À genoux à ses pieds je regarde son ventre se tendre ou se creuser pendant que mes doigts jouent à effleurer son sexe et c'est vraiment joli mais toute retenue..."
Définition
"Tabou [tabu] : n. m. - pl. taboux [article 8b ter, noms communs se terminant par « -ou », exceptions - correctif de l’arrêté du 27 mai 2015]. Empr. lat. class. subtabula, littéralt ce qui est (caché) sous la table ; dér..."
Évelyne
"Mon Fabrice, / Quand tu liras cette lettre, je ne serai plus de ce monde. / De moi, il ne restera qu’un sac de viande pendu au lustre Ikea de ce salon glacial où je ne me suis jamais senti chez moi. Ou plutôt un sac à..."
Le portrait
"Dans la maison familiale au bout du corridor il y a deux portraits un peu jaunis par le soleil et les années des clichés pour taire les noms pour taire l’histoire des clichés comme seul vestige d’une existence comme..."
Nue
"Des mots, des mots, des mots, tant de mots qui sortent de ma bouche. Et jamais de ce trou. Corps, corps, corps. Proférer le mot jusqu’à n’en plus pouvoir. Le répéter jusqu’à le faire exister. L’enfoncer dans la..."
Pièces mineures
"Pendant ce temps / Petite ombre traverse et se sauve / Petit sourire s'écarte / Petite peur s'endort / Petit coup de ciseau écharpe le papier / Petit silence se donne un nom d'emprunt / Petite rage se bat contre..."
Ghosts in translation
"Français : Ce peuple [français], qui tombe de plus en plus au niveau des nègres, met sourdement en danger, par l'appui qu'il prête aux Juifs pour atteindre leur but de domination universelle, l'existence de la race..."
La bergère et le lilas
"J’étais bergère ma mère cueillant des lilas. / J’étais bergère mon père les cueillant dans mes bras. / Mon père sentait la terre et ma mère j’aimais ça. / Mon père sentait la terre quand il passait par là. / Ses..."
Vous êtes de l’arbre de derrière
"Tu as accueilli des mineurs, du marié, de l'animal, de l’ado, du novice, du beau-frère, de l'impatience, du refoulé, des générales libidineuses, du masqué, du casqué, de la culotte naine, des dos, de la meilleure..."
Cher Amour
"Dans mon bain tout à l'heure, j'ai vu mes seins changer de forme - était-ce la forme qu'ils avaient à mes quinze ans ? Ces poires parfaites ? Dieu, que ça devait être délicieux ; je regrette de n'en avoir pas..."
L’intranquille
"Il fait noir. Un noir vibrant, profond et comme peuplé de présences. Hostile. Peu à peu, j’oublie où je suis et me voici repartie. Là-bas. Encore une fois. / Il règne une chaleur moite, le ventilateur tourne et..."
DISSECTION : questions à Eric PESSAN
"Écrivez-vous plutôt « pour » ou « contre », « dans » ou « hors », « malgré » ou « à propos de » ? Trop longtemps, j’ai tenté d’écrire « contre » : contre mon éducation, contre ma culture que je jugeais...''
DISJONCTION (regards croisés) : “Au régal des vermines” (Marc-Édouard NABE)
"S’auto-saboter dès le premier ouvrage, en crachant, entre haine et provocation, sur son futur lecteur. Faire le catalogue de ses détestations (la mollesse littéraire et politique française, les noirs, les juifs, les..."
DISSIDENCES (8 coups-de-cœur de lecture)
Alexandre CIVICO : "La terre sous les ongles" (éd. Rivages) Ludovic DEGROOTE : "Monologue" (éd. Champ Vallon) Raphaëlle RIOL : "Ultra Violette" (éd. du Rouergue) R. CRÉMIEUX, P. SULLIVAN : "La traîne-sauvage" (éd. Signes et Balises) Jean-Louis BAILLY : "Un divertissement" (éd. Louise Bottu) R. GILBERT-LECOMTE : "La vie l'amour la mort le vide et le vent" (éd. Prairial) Philippe BLONDEAU : "Mourantes natures" (éd. Corps Puce) B. FERN, T. GARNIER, C. PRIGENT : "Pages rosses" (éd. Impressions Nouvelles)
DISGRESSION : “Mendelson me regarde” (Lionel FONDEVILLE) :
"Je ne veux pas mourir. Bordeaux, septembre 1997. Le parquet de l’appartement, le soleil par la fenêtre, la platine CD Sony. Parmi les titres d’une compil de rentrée, une chanson réelle. Mon réel de lotissement..."