La Source à l’Opéra de Paris

En 911, Charles le Simple, impuissant à contenir les Vikings, abandonne, par traité, le comté de Rouen à leur chef Rollon. Ainsi naît la Normandie, le pays des hommes du Nord. Pour ce 1100e anniversaire, le festival Automne en Normandie invite pacifiquement des artistes de l’Europe du Nord.

Jazz’Orne Danse est un festival de « danse jazz et comédie musicale ». Mais on ne s’en douterait pas forcément si on lisait sa programmation sans le savoir. En quantité, les affiches hip-hop, ou africaine, l’emportent largement, pour une sixième édition qui se déroulera du 12 au 22 octobre dans trois villes de l’Orne : Alençon, Mortagne-au-Perche et Argentan.

Houbin, Leroux, Buffard, Tassembedo, De Nercy, Nioche… Une formidable diversité explose à la lecture de la liste des trente-sept artistes annoncés pour se produire au Palais des Rencontres de Château-Thierry, le samedi 15 octobre. Tous ont travaillé à un moment ou un autre à quelques encablures, dans l’ancien moulin industriel de Fère-en-Tardenois, autrement dit l’Échangeur. Travailler là signifie tisser des liens en profondeur : « Si nous avons créé un lieu de résidences d’artistes, c‘est parce que notre propre compagnie avait souffert de résidences peu satisfaisantes, souvent trop courtes », indique Christophe Marquis, adepte de la durée.

Deux pièces de Fokine ont été confiées à Benjamin Millepied, soliste au New York City Ballet (et accessoirement compagnon de Natalie Portman) et une aux chorégraphes franco-suisses Laurence Yadi et Nicolas Cantillon. Trois pièces emblématiques de la première époque, quand Fokine travaillait avec le décorateur-costumier Benois, à savoir : les Sylphides, le Spectre de la rose et Petrouchka.

« Le Sacre du printemps de Stravinsky ? C’est un peu la Baleine blanche* pour les chorégraphes, dit Jean-Claude Gallotta en riant, pour moi comme pour les autres. C’était resté dans un coin de ma tête depuis la découverte de cette musique à l’école : je n’en croyais pas mes oreilles ! »

Du côté des fashionistas, la saison écoulée aura vu un fort engouement pour l’imaginaire de la danse. Justaucorps, ballerines, cache-coeur s’affichent dans la rue, offrant une manne aux créateurs et au secteur textile.

Pour sa collection automne-hiver 2011, John Galliano s’est inspiré de la vie de Rudolf Noureev : hiver russe, costumes tatars et tenues de danse.

C’est l’une des rencontres les plus fécondes de la danse et de la mode : celle de William Forsythe et d'Issey Miyake pour The Loss of Small Detail. On doit au couturier japonais l’une des lignes de vêtements les plus inventives : les Pleats Please.

De marque de danse qui périclite à marque de luxe qui explose, c’est la success story de Repetto.

Du 5 au 14 octobre, Chaillot célèbre Trisha Brown, chorégraphe américaine emblématique du courant post-moderne, à qui l’on doit un demi-siècle de création.

C’est dans l’air du temps, nombre de chorégraphes contemporains travaillent sur l’unisson. Mais les approches sont différentes et la démarche paradoxale. Explications.

Ballet oublié d’Arthur Saint-Léon, la Source (1866) sera dansé à l’Opéra de Paris* dans une chorégraphie totalement recréée par Jean-Guillaume Bart et des costumes de Christian Lacroix.

La regrettée Christiane Vaussard était une immense pédagogue, unique et très appréciée. Comme en témoignent ses anciennes élèves.