Le 16 juillet 198 l, alors que les socialistes n'occupaient l'Elysée que depuis neuf semaines, que le gouvernement n'avait pas deux mois d'âge et que la gauche ne disposait de la majorité à l'Assemblée nationale que depuis quarante jours exactement, le grand maître du Grand Orient de France adressait aux « Très Illustres Frères membres du conseil de l'ordre », une lettre pour le moins révélatrice.
La Franc-Maçonnerie
Des socialistes aux premières loges
Le grand architecte sort du purgatoire
Le rappel en 1983, par la Commission de la foi, de l'interdiction faite aux catholiques d'adhérer, sous peine de péché mortel, aux associations secrètes, n'a provoqué aucune réaction de la part des obédiences maçonniques en France.
La tolérance à sens unique ?
Le 6 avril 1952, Francis Viaud, grand maître du Grand Orient, rappelait : « Notre Ordre, le plus ancien de France, est celui qui, par ses fibres les plus intimes, par son rite français n'imposant aucune invocation dogmatique , se rattache à la tradition humaine et laïque la plus pure, celle de nos philosophes et de nos encyclopédistes . »Il ajoutait : « Jules Ferry était franc-maçon, il appartint à ces deux beaux ateliers du Grand Orient de France : la loge La clémente Amitié, la loge Alsace-Lorraine. . . Les lois laïques furent son oeuvre à la fois prudente, réfléchie et enthousiaste. Rien de surprenant à voir accoupler, une fois de plus, franc-maçonnerie et laïcité, c'est-à-dire en fait liberté et tolérance. »
Les maçons ont plusieurs maisons
Le grand maître Richard Dupuy l'écrivait dans un précédent « Crapouillot » : 1' essence de la démarche maçonnique restera toujours un mystère aux yeux du public, parce qu'elle réside dans l'initiation. Le profane a toutefois accès à ce qui apparaît de la franc-maçonnerie dans le monde visible. Qu'on la qualifie de société de pensée, de mouvement initiatique, d'organisation de secours mutuel ou de groupe de pression, la franc-maçonnerie fonctionne grâce à des institutions, les obédiences, qui fédèrent et coordonnent les loges reconnaissant une même autorité, et se réclamant des mêmes principes.
La vie d’une loge aujourd’hui
Il n'y a de maçonnerie que dans la loge. Les obédiences ne sont jamais que des corps administratifs qui fournissent aux ateliers les temples, les décors , le matériel et qui s'instituent les gardiens du rite . En réalité, dans toutes les ,obédiences du monde, les loges sont souveraines. Elles initient 1qui elles veulent. Elles éliminent les éléments jugés par elles indésirables. Tout au plus sont-elles tenues de respecter les dispositions prévues par les règlements généraux. Tout franc-maçon sanctionné par sa loge peut toujours faire appel de la décision devant la justice obédientielle qui statue à la fois sur la forme et sur le fond.
La guerre des trois points a bien eu lieu
SI l'histoire de la Grande Loge de France, au travers de documents et de témoignages précis, peut être évoquée avec exactitude, il n'en demeure pas moins quelques doutes quant aux circonstances de sa création. Ainsi, le duc de Montaigu, grand maître de la Grande Loge de Londres, constitua-t-il le 13 octobre 1721 à Dunkerque la loge Amitié et Fraternité. Même question pour l'apparition, en 1723 à Gravelines, de la loge Philadelphie.
La chasse aux francs-maçons sous Vichy
Gémissons, gémissons, mes frères, mais espérons ! »La formule maçonnique, en ce jour de la '' Saint-Jean d'hiver 1939 - le solstice d'hiver -,prend une lourde résonance. Le grand maître de la Grande Loge de France, Michel Dumesnil de Gramont, qui la prononce dans le silence du temple de la rue Puteaux, en pressent-il seulement le caractère tragiquement prophétique ?
Les frères en tenue de combat
Si la franc-maçonnerie spéculative naquit officiellement à Londres en 1717, il est établi qu'avant cette date, des nombreux francs-maçons acceptés (c 'est-à-dire n'appartenant pas aux professions du bâtiment) fréquentaient les loges opératives. Parmi eux figuraient de nombreux militaires.