Solange Thierry

Dans cette série, COLLECT se penche sur la place des artistes dans le monde contemporain. Pourquoi réalisentils leurs oeuvres ? D’où vient leur inspiration ? Comment conçoivent-ils leur place dans le monde de l’art ? Ce mois-ci, la parole est à Arpaïs Du Bois (1973, Gand).

Dans cette rubrique, COLLECT se met en quête de la personne qui se cache derrière le professionnel. Chaque mois, nous interrogeons une personnalité artistique sur des thèmes plus intimes comme sa nourriture de prédilection ou son passe-temps favori. Ce mois-ci, rendez-vous chez Giovanna Massoni (1962, Milan, Italie), commissaire de l’exposition Design Generations, qui se tient actuellement au musée ADAM à Bruxelles.

Geert Van Den Eede est un photographe quasi autodidacte. Il n’a pas fait d’école spécialisée qui vous certifie, vous reconnaît officiellement comme photographe mais a seulement fréquenté de manière intensive la section Art visuel de l’Académie d’Anderlecht. Il est donc plus de l’ordre du passionné que du professionnel.

Solange Thierry de Saint-Rapt relie le bijou aux courants de l’objet du XXème siècle et à la création contemporaine. Cette femme discrète collectionne un art organique, sensuel, drôle, iconoclaste, qui reflète la palette de ses émotions.

Tous les matériaux possibles et imaginables

Le peintre liégeois Léon Wuidar est pas mal connu en Belgique. Il célèbre son 80e anniversaire à Bruxelles par un rétrospective intitulée Inventaire chez Rodolphe Janssen et des peintures récentes exposées chez Albert Dumont. Le monde de l’art contemporain découvre son oeuvre, qui fait même son entrée chez White Cube à Londres, cette année. Le fabuleux destin de Léon Wuidar ? Curieusement, les yeux se dessillent : sa peinture consiste en une abstraction très personnelle, à la fois minutieuse et ludique.

Un artiste à l’affiche

Itō Jakuchū est demeuré largement méconnu en Occident, parce que son oeuvre exceptionnel est à la fois rare et peu visible. Or, cet ancien négociant en légumes est aujourd’hui reconnu comme l’un plus grands peintres japonais de la période Edo (XVIIIe siècle). La preuve dans cette exposition, présentée au Petit Palais dans le cadre de la saison Japonismes 2018 et qui réunit les trente-trois peintures sur soie composant Le Royaume coloré des êtres vivants. Cet ensemble s’impose comme son chef-d’oeuvre, incontestablement.

Le succès des arts océaniens se confirme de plus en plus dans le marché de l’art. Dès 1929, les intuitions des artistes surréalistes comme André Breton, Paul Eluard et Roland Tual avaient déjà compris l’importance des cultures d’Océanie, dont les richesses artistiques pourraient un jour éclipser celles du continent africain, en publiant cette annéelà une carte du monde surréaliste dans la revue belge Variété où l’océan Pacifique était placé au centre du monde et bordé par une Nouvelle-Guinée ayant pris les dimensions d’un continent.

Le 8 juin dernier, une Cour arbitrale de l’art était inaugurée à La Haye, au Louwman Museum. En l’absence d’un droit spécifique à l’art, cette instance peut combler un manque et soulager les tribunaux. Son but affiché est de stimuler le recours à l’arbitrage en matière artistique.

En ce mois de septembre, le musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam inaugure une exposition à couper le souffle, entièrement consacrée aux esquisses à l’huile de Pierre Paul Rubens, le grand maître anversois du baroque et, sans exagérer, l’un des plus grands artistes virtuoses de tous les temps.

Ses contemporains, tels que Rembrandt et Rubens, admiraient son talent et collectionnaient ses tableaux. Aujourd’hui, certains historiens de l’art le considèrent comme l’un des plus éminents peintres baroques flamands. Et pourtant, Adriaen Brouwer est encore relativement méconnu du grand public. Une exposition rétrospective, en sa ville natale d’Audenarde, souhaite y remédier cet automne.

Ils sont apparus au Moyen-Age, tant en Occident qu’en Orient. Ils étaient alors le gage d’une union entre deux familles dont ils témoignaient du nom et de la richesse. Les coffres de mariage ont fait florès de par le monde et au travers des époques. Du coffre lourd et fermé de grosses ferrures aux petits coffrets tout en raffinement, la déclinaison des coffres de mariage est immense. En voici quelques-uns, coups de coeur glanés dans une liste non exhaustive et bien loin d’être épuisée.

Difficile de soustraire son regard de Rrose/Drama, sculpture monumentale de Franz West. Ce ruban, enroulé sur lui-même tel un anneau de Moebius, impose sa présence et happe d’emblée l’attention de quiconque s’en approche. C’est peut-être l’éloquente mollesse de sa forme bricolée, semblant prête à s’affaisser sous son propre poids, ou la fragilité des parois approximativement tubulaires, comme plaquées d’une multitude de feuilles en papiers, qui intriguent ? C’est peut-être aussi l’épaisse couche de peinture rose criarde, ou l’évocation viscérale et sexuelle de la forme repliée sur elle-même, qui déstabilise ou du moins interroge ?

Depuis le début de l’été, le musée national d’Art de Catalunya à Barcelone, en étroite collaboration avec la Fondation Gala-Salvador Dalí, dévoile le personnage de Gala, muse, artiste et figure-clé de l’art du XXe siècle.