Apnée

Sculpture synchronisée 12 janvier 2014

par Georgia René-Worms

La Côte d’Azur regorge de pittoresque : palmiers, seaside à la colorimétrie limite insolente, boissons anisées. Femmes d’or, femmes rosées, hommes beiges et bleu marine. Les bikinis ont à peine le temps d’être portés qu’ils sautent déjà sous la pesante atmosphère du monoï bon marché. Soyons honnêtes, la Côte d’Azur donne des envies aquatiques.

Nicolas Roggy

par Laetitia Chauvin

Nicolas Roggy ne peint pas le réel, mais n’établit pas non plus de distinction formelle entre abstraction et figuration. Chaque peinture se révèle dans toutes les possibilités qu’elle offre – motifs, couleurs, composition, destruction des images pour en créer d’autres –, en un tout, une forme bien concrète. Par la précision de leur utilisation et de leur traitement, les techniques de la peinture parviennent à créer « une forme à différents statuts : un tableau, un miroir, ou un masque, à la manière d’une peinture tantrique ».

Fingers crossed

par Jean Claracq

Les lauréats 2014 des Prix des Amis de l’École des Beaux-Arts de Paris

Philipp Timischl

par Alexis Jakubowicz

Au Kaiserpanorama de Berlin, « une sonnerie retentissait quelques secondes avant que l’image ne se retirât d’un coup, pour céder la place, d’abord à un vide, puis à l’image suivante ». C’est ainsi que Walter Benjamin évoque le souvenir d’avoir tourné « en rond dans une salle à demi vide » où « tout était profondément imprégné d’une mélancolique atmosphère d’adieu ». En relisant ces lignes de l’Enfance berlinoise, on croirait le philosophe allemand arraché aux expériences fantasmagoriques et fantasmaparastatiques de son XIXe siècle pour contempler, à l’aube du nôtre, les oeuvres de Philipp Timischl.

Nicolas Chesnais

Objets célestes

Big swell wipe me out

par Charlotte Cosson, Emmanuelle Luciani

Une oeuvre d’Estrid Lutz & Emile Mold, c’est d’abord un tsunami formel. Un effet frontal, sans jeu de références à l’histoire de l’art et en dehors de toute connivence entendue avec le regardeur. C’est une frénésie formelle qui s’échappe, une énergie vitale qui émerge de sa densité. Le duo semble faire oeuvre dans la confrontation ; il se construit contre les limites. Un refus de se plier aux normes et aux justifications imposées par les écoles d’art s’observe dans son attitude.

Vincent Kohler

par Sylvain Ménetrey

Pomme de terre et progrès

François Mazabraud

par Clément Dirié

Les notions d’invisibilité et de secret tiennent une place primordiale dans la pratique de François Mazabraud. Comme en témoignent certains de ses titres : Les Dessous de tables (2009), Zones d’ombre (2010-2011), Hidden Landscape (2012). Ses oeuvres jouent principalement du détournement – des objets et des images – et de la mise en relation – rationnelle ou non – d’éléments distincts. Les couples théoriques que sont, dans le champ artistique comme dans le domaine littéraire, absence & présence, réalité & fiction, centre & périphéries sont des ressorts réguliers de sa démarche. Depuis 2012, il élabore le corpus L’Ordre des références, emblématique de son approche et de sa prédilection pour l’espace public. À partir d’un protocole simple, se met alors en place un vaste système de signes et de significations reliant la rue, l’atelier et l’espace du livre : un réseau interdépendant, complexe, inattendu et discret où le piéton de Paris, toujours en marche, devient un regardeur et se projette en lecteur.

Cécile Noguès

par Cécile Noguès

Off The Phone

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