Moïse a-t-il ouvert la mer Rouge pour que les Hébreux ne se mouillent pas les pieds ? Jésus a-t-il marché sur les eaux parce qu’il ne savait pas nager ? L’histoire juive témoigne d’une grande répugnance pour les flots. Étrange, pour un peuple riverain de la Méditerranée…
L’homme et la mer
La tradition perdue du marin juif
Une autre histoire du déluge
Il y a 7 500 ans, les eaux de la Méditerranée se sont déversées dans un grand lac au nord de la Turquie. La mer Noire était née. Traumatisés, les peuples de ses rives ont conservé pendant des millénaires le souvenir du cataclysme, dont le Déluge biblique est peut-être un lointain écho.
La mortelle odyssée de Magellan
Marin génial, despotique et mégalomane, Magellan a lancé le premier tour du monde. Mais son arrogance a fait de l’expédition une hécatombe dont seuls 60 hommes sur 260 réchappèrent. Lui-même n’y survécut pas. Par une étrange ironie de l’histoire, c’est donc l’esclave philippin du navigateur qui a accompli l’exploit qui allait bouleverser le monde. Non sans détours.
Le chant des marins portugais
Complainte nostalgique par excellence, le fado reflète magnifiquement l’âme d’un peuple qui a longtemps vécu au rythme des voyages en mer.
L’impitoyable empire portugais
Au XVIe siècle, un petit pays pauvre des marges de l’Europe se lance le premier dans l’aventure impériale. Dix-huit mille kilomètres séparent Lisbonne de l’Inde, mais les Portugais réussissent à asseoir une suprématie sans pareille sur l’océan Indien et ses rivages. À coups de sabre et de prises d’otages, ils vont définir pour longtemps les termes de la rencontre entre Orient et Occident.
Les galions qui changèrent le monde
Chaque année, pendant deux siècles et demi, un galion relia Manille et l’Empire espagnol. Ces échanges de soieries contre de l’argent permirent à la Chine de devenir l’atelier du monde. Cela ne vous rappelle rien ?
Naviguer avec les monstres
Les plus belles cartes marines du Moyen Âge et de la Renaissance fourmillaient de créatures fantastiques. Ces chimères gigantesques étaient censées mettre en garde les marins contre les dangers d’un milieu encore mal connu. La fascination qu’elles continuent d’exercer traduit la persistance d’un imaginaire vieux comme la Bible, qui associe la mer au chaos des origines.
Quand la Méditerranée appartenai aux pirates
Pendant toute l’Antiquité ou presque, les Grecs ont écumé les mers, multipliant massacres, pillages et enlèvements. Il était d’ailleurs difficile de distinguer le navigateur honorable du voyou tant la frontière était floue entre commerce et piraterie. Profitant de l’instabilité politique, certains flibustiers ont acquis une richesse et une puissance colossales, voire fondé de véritables États.
Comment la baleine a fait l’Amérique
Entre 1812 et la guerre de Sécession, les États-Unis ont régné sans partage sur la pêche baleinière. Des centaines de navires étaient dédiés à cette activité jugée héroïque, aussi dangereuse que lucrative : utilisée pour l’éclairage public, l’huile tirée de la graisse des cétacés valait de l’or. Le pétrole précipitera le déclin de cette industrie.
Dans le ventre du cachalot
Sans Obla Paliza, nous ne saurions rien, ou presque, de la vie du cachalot. Au temps où la pêche à la baleine était autorisée, elle passait sa vie sur les navires, plongeant dans les estomacs du mastodonte et dans l’utérus des femelles pour en percer les secrets.
Le naufrage annoncé du Lusitania
Quand il quitta New York le 1er mai 1915, le Lusitania offrait une cible de choix à la marine allemande. Mais personne n’a modifié la route du navire. À dessein ? Une chose est sûre. La torpille qui a détruit sa coque fut pour beaucoup dans l’entrée en guerre des États-Unis.
Voyage vers l’enfer de glace
Engagée à maintes reprises depuis le XVIe siècle, la quête du « passage du Nord- Ouest » permettant de relier l’Atlantique Nord au Pacifique est jonchée de décisions absurdes, de cadavres gelés et de piteux demi-tours. Longtemps l’apanage des Anglais, ce défi fut finalement relevé par un Norvégien, Roald Amundsen.
La fabuleuse odyssée de l’Atlantique
Dès le VIIe siècle avant notre ère, les Phéniciens sillonnent l’océan, bientôt suivis par les Irlandais, les Vikings, les Portugais. Depuis, l’Atlantique a vu toutes les guerres et tous les trafics. Il est aujourd’hui victime des aberrations de la civilisation industrielle.
Quand on pêchait la morue au panier
Naguère capable de pondre plus de 9 millions d’oeufs, la morue a fait la fortune des pêcheurs basques avant Colomb, puis celle des requins de la pêche industrielle, aidés par les États. Avant de presque disparaître, elle a nourri les esclaves des Antilles et fait le bonheur des amateurs de fish and chips.
Dans les coulisses de la marine marchande
Traverser le monde à bord d’un porte-conteneurs, c’est découvrir une zone de non-droit où le code du travail est une blague et où la justice ne peut s’exercer. Une activité qui nuit à l’environnement et fait courir des dangers aux hommes, mais représente 90 % du commerce mondial.