Née en Somalie, l’Américaine Ayaan Hirsi Ali appelle les musulmans à repenser leur religion de fond en comble. Parmi les changements qu’elle propose, l’abolition du statut infaillible de Mahomet et le rejet de toute lecture littérale du Coran. Un discours parfois excessif qui ne convainc pas tout le monde.
Nos rêves ont-ils un sens ?
La femme qui voulait réformer l’Islam
Refonder l’Eglise
Il fut un temps où les abbesses étaient aussi puissantes que les évêques, où les laïcs pouvaient faire office de prêtres et où les instances ecclésiastiques faisaient figure de modèle démocratique. Pour se réformer, l’Église n’a besoin que de puiser dans ses propres traditions oubliées.
La Commune, un génocide ?
Le massacre décidé par Thiers pour mettre fin à la Commune de Paris traduit un déferlement de haine dont les observateurs étrangers restent abasourdis.
Kazuo Ishiguro
Devenu écrivain pour sauvegarder ses souvenirs d’enfance, Kazuo Ishiguro a construit une oeuvre tout entière consacrée à la mémoire. Elle permet à l’artiste d’explorer mieux que personne les émotions qu’engendrent les souvenirs d’un individu, d’un couple ou d’une nation. Dans ses derniers romans, il réfléchit ainsi à ce qu’il en coûte de réprimer ou de devoir affronter la mémoire du passé.
Radioscopie d’un rêve collectif
Les Romains rêvaient d’Apollon et les Anglais de prendre le thé avec un membre de la famille royale. Les songes sont une porte ouverte sur les croyances et les préoccupations d’une société et d’une époque. Rien n’en témoigne davantage que la curieuse histoire de deux vagues de rêves collectifs qui ont bouleversé, à un siècle de distance, les habitants d’un village de l’île grecque de Naxos.
Cerveau en ébullition sur corps paralysé
Le rêve est le produit d’un effort quasi désespéré des parties supérieures du cerveau pour donner sens aux stimuli qui leur parviennent de façon chaotique depuis les parties inférieures, tandis que le corps ne peut plus recevoir de signaux moteurs. Le cortex frontal, qui assure l’analyse rationnelle, étant inactivé, le rêve témoigne d’une liberté créatrice qui a une parenté profonde avec celle de l’artiste.
Pour une thérapie par le rêve
Les songes ont-ils un sens, ou sont-ils seulement les sous-produits de signaux désordonnés ? Deux écoles s’affrontent. Elles se rejoignent sur un point : l’intérêt thérapeutique. À Francfort, Ursula Voss parvient à produire un rêve lucide en appliquant au dormeur une décharge électrique. À Santa Cruz, en Californie, George Domhoff a rassemblé et codé une formidable collection de rêves. Son verdict : ils nous aident à maîtriser notre vie éveillée.
Chronique d’une occupation
Un grand photographe japonais porte un regard d’amour et de haine sur l’occupation américaine de l’archipel. Un travail exceptionnel sur la relation singulière qui unit les deux pays depuis la Seconde Guerre mondiale.
Fin de partie à La Havane
Qu’est-il arrivé à cette révolution faite au nom de la justice sociale ? Qu’est-il arrivé pour qu’un litre d’huile coûte trois jours de salaire, que les médecins conduisent des taxis et que les cadres vendent des briquets à la sauvette ? L’embargo américain, répondent les partisans du castrisme, oubliant un peu vite la litanie d’erreurs économiques commises par le régime. Le départ de Fidel, le rapprochement avec les États-Unis et les réformes engagées par Raúl suffiront-ils à tourner la page ?
Le phénomène Beethoven
Schubert a voulu entendre le quatorzième quatuor de Beethoven avant de mourir. C’est peut-être la plus grande oeuvre jamais composée. Le musicien a marqué de son empreinte tous ceux qui lui ont succédé. Au point d’étouffer bien des compositeurs des générations suivantes – et de donner prise au kitsch le plus grotesque. Quantité de livres parus ces dernières années nous plongent dans les méandres d’une personnalité complexe, orageuse, habitée par les contradictions politiques de l’époque. Grandiose, mais aussi terre-à-terre, capable de cynisme et de méchanceté.
Les habits neus de l’altruisme
Contrairement au cliché, les jeunes ne sont pas des monstres de narcissisme, obsédés par l’image de soi que véhiculent les réseaux sociaux. Ils sont au contraire plus désireux de s’engager au service des autres que les générations précédentes. Ils ont pour cela à leur disposition de nouveaux outils permettant de choisir intelligemment le bon geste. Cela peut-il suffire à rendre l’aide plus efficace ?
Sénèque, philosophe en eaux troubles
Stoïcien intransigeant, apôtre d’une vie vertueuse et frugale, Sénèque était à la tête de l’une des plus grosses fortunes romaines et resta longtemps le conseiller du sanguinaire Néron. La prose docte et mesurée de ses Lettres forme aussi un contraste saisissant avec le ton furieux qu’il adopte dans ses tragédies. Qui se cache donc derrière le masque de Sénèque : un écrivain surdoué jonglant avec les styles et les identités, ou un hypocrite patenté ?
Il n’y a pas de quoi avoir peur
Ils volaient aux frontières de la mort, et rien de ce qui avait au fil des ans tissé autour de lui un impénétrable cocon n’avait plus aucune importance. Sa solitude était comme une pierre moussue qui se serait soudain mise à rouler à toute allure, faisant valser tout ce qui la recouvrait. D’un geste protecteur, il posa sa main adoucie par des années de confort sur la joue de la femme.
La vieillesse en face
Un illustrateur suédois, qui a travaillé plusieurs années comme auxiliaire de vie, pose un regard à la fois tendre, drôle et mélancolique sur la fin de vie des gens ordinaires. Un sujet rare dans l’univers de la BD.
De l’inutilité de la peine de mort
Ce me semble une absurdité que les lois, qui détestent et punissent l’homicide, en commettent un elles-mêmes, et que, pour éloigner les citoyens de l’assassinat, elles ordonnent un assassinat public.