Les livres sur la « cause » animale, il en pleut des sauterelles. Les philosophes et apparentés sont au festin. « La vie de milliards d’animaux est vouée aux exactions barbares de l’élevage industriel et de l’abattage », écrit la philosophe Élisabeth de Fontenay, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, à propos du dernier pamphlet de Marcela Iacub, Confessions d’une mangeuse de viande.
Faut-il manger les animaux ?
Humain, trop humain
L’écrivain, le philosophe et les bêtes
Notre attitude à l’égard des animaux doit-elle être dictée par les tripes ou par l’intelligence rationnelle ? L’écrivain sud-africain J. M. Coetzee a retourné la question en tous sens dans plusieurs de ses livres, offrant une vision complexe, hésitante, subtile. Tout autre est le point de vue du philosophe australien Peter Singer, pour qui les arguments fondés en raison doivent l’emporter. Deux conceptions, aussi stimulantes l’une que l’autre, s’entrechoquent.
Raisons et déraisons du végétarisme
Le dernier livre de l’écrivain Jonathan Safran Foer n’est pas du roman. Cette enquête minutieuse repose sur une logique implacable. Manger de la viande est inutile pour la santé, catastrophique pour l’environnement et provoque des souffrances animales inouïes. De quoi vous dégoûter à jamais. À moins que les choses changent vraiment. Mais est-ce concevable ?
“Les animaux ont une valeur morale, mais pas de droits ”
Un animal, une forêt ou une œuvre d’art reçoivent de l’homme une valeur morale. Il faut la respecter, dans le cadre de la hiérarchie de valeurs que nous nous fixons. Contrairement aux humains, les animaux n’ont pas de droits inaliénables.
La dignité de l’animal est une fiction
Dépourvus de conscience de soi, les animaux ne peuvent ni se mettre en grève ni se révolter. Seul l’altruisme, propre aux humains, est susceptible de fonder une éthique animale.
Un activisme néoreligieux
Si nous n’accordons pas aux animaux des droits comparables à ceux des humains, nous faisons preuve de « spécisme », accusent Peter Singer et quelques autres. Et nous succombons à un anthropomorphisme d’origine religieuse. Mais l’argument peut être retourné.
“Comment les Flamands ont révolutionné la peinture ”
Entretien avec Hans Belting - Au XVe siècle, la bourgeoisie flamande se saisit du tableau, invention récente, pour glorifier le réel. Ce faisant, elle consacre le triomphe de la peinture, jusque-là considérée comme un art secondaire. La noblesse lui préférait la sculpture. Notre rapport à l’art n’a plus jamais été le même.
Lendemain de fête à Dubaï
L’émirat a porté le luxe et le clinquant à des niveaux inégalés. Mais, sous les dorures, la réalité est glauque : cheikh mégalomane, prostitution, exploitation des immigrés, trafics en tous genres, blanchiment et crise immobilière dont on ne voit pas vraiment le bout