Une exposition imaginaire ? Impossible loin de mes livres, de mes amis, des artistes, confiné ! Fabrice Bousteau insiste, il faut savoir «faire avec rien», sinon à quoi auraient servi toutes ces années de passion ? Et les artistes qui nous fascinent, mus par l’impulsion créative, improvisent souvent avec ce qu’ils ont sous la main : Picasso, avec un clou et un peu de fil de fer, Jean Arp, à l’aide de quelques papiers déchirés tombés au hasard… Alors, essayons !
La nature morte
Éloge de l’art frugal
Amélie Bertrand
Univers de faux-semblants, simulacre d’espaces de vie vides de visiteurs, les peintures d’Amélie Bertrand distillent une sourde étrangeté. Dans ce monde d’illusions où l’humain n’a pas sa place, la magicienne, c’est elle.
Entretien avec Georges Vigarello
Historien spécialiste de la santé et des représentations du corps, Georges Vigarello décrypte la crise que nous traversons à la lumière des siècles. Quelle rupture marque-t-elle dans notre rapport aux autres et à nous-mêmes ? Réponses à fleur de peau.
Marche et rêve !
De Jean-Jacques Rousseau à Alexandra David-Néel, et de Dürer au land art, Beaux Arts a profité de ce long voyage immobile que fut le confinement pour se rappeler à quel point la marche est un puissant moteur artistique, littéraire, contestataire et écologique. En route pour 14 pages de rêves éveillés !
Les objets du design les plus jouissifs et accessibles
Après avoir redécouvert – ou pas – les joies de la vie domestique, zoom sur des objets culte du design faciles à s’offrir, pour un intérieur digne d’un musée !
Dans les ateliers de dix artistes confinés
Entre désoeuvrement et projets délirants, les plasticiens ont traversé cette parenthèse cloîtrée comme ils ont pu. D’Annette Messager faisant des doigts d’honneur à la mort à Fabrice Hyber graffitant les murs de sa maison, témoignages d’artistes qui n’ont jamais cessé de créer et vont vous surprendre…
Pourquoi la nature morte est toujours vivante et obscène
Dans un essai à paraître, l’historienne de l’art Laurence Bertrand Dorléac veut «en finir avec la nature morte», autrement dit la reconsidérer à l’aune de l’archéologie et de l’art contemporain, des oeuvres extra-européennes et de la littérature, mais aussi de nos pulsions et de tous nos paradoxes. Beaux Arts en a profité pour apporter son grain de sel.