Fiac 2018

Peut-on représenter librement ce que l’on voit sans être poursuivi pour appropriation illégale ? Faut-il brider sa créativité pour éviter les problèmes ? La dérive actuelle laisse augurer le pire.

Alain Passard, chef triplement étoilé de l’Arpège, concocte tous les mois pour Beaux Arts une recette inspirée d’une œuvre. C’est au tour d’une nature morte du maître espagnol de passer à la casserole. Au menu ? Une composition ébouriffante... à en perdre la tête.

Du secteur Lafayette à la Conversation Room, le Grand Palais s’intéressera le temps d’une Fiac à la mythologie LGBT et aux pratiques sexuelles les plus furtives.

Tandis que le Grand Palais s’illumine, dès la nuit tombée, de projections d’artistes, son voisin présente toute la journée et en libre accès des œuvres de la Fiac sélectionnées par Marc-Olivier Wahler, ex-directeur du Palais de Tokyo. Magique.

Publié pour la première fois en français à l’occasion de la Fiac par Beaux Arts Éditions, l’ouvrage choc de la journaliste britannique Georgina Adam, spécialiste du marché de l’art, dévoile les rouages inquiétants du système. Entretien sans concessions.

Pour éviter la fuite des jeunes galeries talentueuses mais désargentées, la Fiac innove et module ses tarifs.

Une relation surréaliste

C’est la plus grande fondation privée des États-Unis. Le 5 octobre dernier, elle inaugurait cinq nouveaux bâtiments et un parc enrichi, un lieu magique où se lovent dans l’harmonie et le silence art et architecture. Beaux Arts est allé à la découverte de cette fondation qui se vit comme une expérience où l’on rencontre des chefs-d’œuvre de Rothko, De Kooning, Louise Bourgeois, Basquiat, Richard Serra ou encore Jeff Koons. On est émerveillé.

Adulé en Italie, l’univers prolifique du designer Gio Ponti (1891-1971) investit le MAD à Paris. L’occasion de retrouver ses créations les plus célèbres, de la tour Pirelli de Milan à sa chaise Superleggera, mais aussi de découvrir sa passion folle pour l’aménagement des grands paquebots.

Le plasticien argentin, féru d’astrophysique et d’écologie, se passionne aussi pour les araignées. Celles-ci vont envahir le Palais de Tokyo dans une spectaculaire installation nous invitant à repenser notre relation avec l’environnement. Rencontre entre Terre et ciel dans son atelier berlinois, en compagnie de ses amies à huit pattes.

Avec son nom de rock star et sa façon bien à lui de combattre la neurasthénie, l’architecte bolivien a fait d’El Alto, une des villes les plus hautes au monde, une curiosité architecturale. La fondation Cartier lui ouvre grand ses portes à l’occasion de l’exposition «Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu». Reportage.

Les artistes n’ont peur ni du noir ni des abysses. À trente mètres de profondeur, dans les caves du domaine Vranken-Pommery, à Reims, une exposition démontre comment, des cultures alternatives aux égouts, ils s’emparent de l’imaginaire du souterrain pour le réinventer.