Numéro 214
Svetlana Lunkina : “Le Lac des Cygnes”
Roland Petit
S’il fallait rendre l’atmosphère du Paris d’après guerre, il suffirait de regarder les ballets de Roland Petit créés dans la décennie 1940-1950, tant le jeune chorégraphe qu’il était alors, a su saisir l’esprit de son époque, une époque où l’existentialisme à la Sartre côtoyait les accents jazz de Saint-Germain des Prés. La soirée dédiée à Roland Petit par l’Opéra de Paris nous en donne l’occasion.
William Forsythe
Enfin, une soirée de ballet à La Scala consacrée exclusivement à un chorégraphe. Cette fois, dans le titre, pas de noms de musiciens, ni d’indications de siècles. La musique de Johann Sebastian Bach, d’Eva Crossman-Hecht et du compositeur préféré de William Forsythe, Thom Willems, était nécessairement enregistrée, chose rare dans ce temple de la musique, mais juste et bienvenue à cette occasion.
Ismael Ivo
Le Sacre du printemps d’Ismael Ivo (le chorégraphe brésilien, directeur de la section danse de la Biennale de Venise) a été présenté au Teatro Grande de Pompéi (dans le sud de l’Italie) avec un groupe appelé “Les danseurs napolitains” (sic, en français). Ce projet est relié à d’autres pour créer une collaboration entre les théâtres antiques de la Méditerranée.
Heinz Spoerli
Heinz Spoerli, le directeur du Ballet de l’Opéra de Zurich, après l’avoir été à Bâle, puis à Düsseldorf, éprouve le besoin de se libérer du travail administratif. Il quittera donc sa fonction dans deux ans (quand il sera remplacé par le chorégraphe allemand Christian Spuck). La dernière soirée de ballet à l’Opéra de Zurich nous fait cependant espérer qu’il restera longtemps encore actif en tant que chorégraphe.
Karole Armitage
La chorégraphe américaine Karole Armitage (56 ans) est un cas singulier, à plusieurs points de vue. Devenue très tôt célèbre, voire même populaire, dès les années 1980, pour sa physionomie de danseuse et chorégraphe “punk” transgressive (pour ne pas parler de sa collaboration chorégraphique aux vidéos de Madonna), elle est aujourd’hui injustement négligée par l’avant-garde la plus prétentieuse.