Au début de l’année 2023, la galerie Perrotin présentait à Paris une exposition collective intitulée Cache-Cache. L’on pouvait y voir les peintures de Dora Jeridi. C’est au tour de la galerie parisienne Mor Charpentier, partenaire de la Bourse Révélations Emerige 2022, dont Dora Jeridi fut la lauréate, de dévoiler aujourd’hui la première exposition personnelle de l’artiste, CONCRETE FEAR (30 novembre 2023-6 janvier 2024).
Jérôme Zonder
Dora Jeridi
Galerie Baronian
La galerie d’Albert Baronian fête ses 50 ans et offre l’occasion de revenir sur le parcours d’un marchand qui a fait de la curiosité et de l’audace les fers de lance de son activité. C’est en effet dans ses murs que nombre d’artistes français, italiens, allemands, et belges, auront eu leur première exposition en Belgique.
Bertrand Lavier
Peut-on employer la formule « œuvres nouvelles de Bertrand Lavier » à propos de l’exposition Inclusions qui se tient à la galerie Mennour, à Paris, du 1er décembre 2023 au 3 février 2024 ? On hésite à répondre, tant l’artiste continue de décliner avec subtilité les gestes qu’on lui connaît (superposition, recouvrement) et d’affirmer sa façon bien à lui de recycler. On découvre donc une nouvelle version de «voiture accidentée» et un ensemble de « peintures » situé à l’intersection de plusieurs de ses « chantiers ». C’est à ce dernier que nous nous sommes intéressés.
Toutes les ruines
Sous le titre Formes de la ruine, le musée des beaux-arts de Lyon présente du 1er décembre 2023 au 3 mars 2024 une exposition grand format consacrée à l’imaginaire que les ruines inspirent depuis l’Antiquité et à leur représentation artistique. Alain Schnapp, historien et archéologue, auteur d’une monumentale Histoire universelle des ruines (Seuil, « La librairie du 21e siècle », 2020), en est le commissaire général, avec Sylvie Ramond, directrice du musée des beaux-arts. L’ambition de l’exposition est d’établir un dialogue « entre tous les types de ruines » en « investiguant autant les traditions multiséculaires, qui ont permis en Occident et en Orient l’apparition d’une culture des ruines monumentales devenue dominante, que celles des sociétés qui ignorent jusqu’à la notion de monument ». L’exposition s’appuie sur un appareil graphique, pictural et documentaire conséquent. Elle envisage la ruine dans son acception la plus large, comme fait matériel et comme mémoire contre l’oubli, de la collecte de fragments d’activités humaines à l’aménagement d’espaces naturels à des fins mémorielles ou cultuelles. On y examine également le statut mouvant de la ruine, variable en fonction des lieux, des époques et des contextes, parfois réfractaires. Toutes les civilisations, en effet, ne sacralisent pas les ruines, certaines leur refusant toute valeur monumentale, par opposition au principe de la ruine comme architecture grandiose sinon mégalomane propre à certaines cultures, dont l’Occident. Artpress s’appuie sur cet événement pour approfondir la question du « ruiniforme » et de ses évolutions, entre hier et aujourd’hui, avec Alain Schnapp, bien sûr, mais aussi Bruce Bégout, philosophe et auteur de l’ouvrage Obsolescence des ruines, essai philosophique sur les gravats (Inculte, 2022). Leurs points de vue croisés sont complétés par un texte sur la ruine comme objet de culture mutant.
James Lee Byars
Entre matérialité et immatérialité, James Lee Byars a développé une œuvre énigmatique empreinte de spiritualité et de mysticisme. La fondation Pirelli accueille à Milan une rétrospective de ses œuvres dont la monumentalité s’épanouit dans la vaste nef du HangarBicocca (12 oct. 2023-18 fév. 2024, commissariat Vicente Todolí). Annabelle Gugnon a vu l’exposition qui sera ensuite présentée par le musée Reina Sofía à Madrid dans le Palacio Velázquez du parc Buen Retiro (25 avril-1er sept. 2024).
Jon Fosse
Le silence comme épanouissement du langage
David Grann
Dans les Naufragés du Wager, restitution fouillée d’une des pires expéditions maritimes de l’histoire, David Grann livre le lecteur à une immersion fascinante dans les tréfonds de l’âme humaine.
Ernest Hello
Né et mort à Lorient, Ernest Hello (1828-1885) est un écrivain et un penseur catholique indéfinissable, cité par Henri Michaux à l’égal de Lautréamont – et du Christ. Ce volume reprend le texte de l’édition originale de l’Homme parue en 1872, l’œuvre majeure de Hello. Pour celui qui a souffert toute sa vie d’être inconnu, cette réédition a le mérite de « soulever le couvercle qui pèse sur la tête [d’un] grand mort ».