Christian Boltanski

Trente ans après Magiciens de la terre, quelle diversité pour l'art ?

C’est à Romainville, au sein du nouveau site Komunuma, que la 69e édition annuelle de Jeune Création ouvrira fin janvier 2020. À cette occasion, le prix indépendant artpress sera attribué à My-Lan Hoang-Thuy et à Raphaël Sitbon. La première produit des œuvres au statut indéfini qui déjouent nos attentes.

Raphaël Sitbon a recours au crayon de couleur, à la menuiserie et à la tapisserie – en attendant la céramique et le soufflage du verre – pour créer des objets picturaux en deux ou trois dimensions. My-Lan Hoang-Thuy et lui sont les lauréats du prix artpress, décerné dans le cadre de la 69e édition de Jeune Création, qui ouvre fin janvier 2020, à Komunuma, à Romainville.

Le Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne s’appuie sur des œuvres historiques et une documentation inédite pour mettre en lumière la dimension performative de l’arte povera. L’exposition Entrare nell’opera. Entrer dans l’œuvre/Actions et processus dans l’arte povera se tient du 30 novembre 2019 au 3 mai 2020.

Peinture sans image

Voilà trente ans que l’atelier construit par Alexander Calder à Saché (Indre-et-Loire) accueille des artistes en résidence. Alice Anderson, plasticienne et danseuse franco-britannique née en 1972, y séjourne actuellement. Annabelle Gugnon lui a rendu visite.

Mythologue

Les photographes face à Calais

Exposée en 1989 dans Magiciens de laTerre et, en 2017, à la Fondation Louis-Vuitton dans l’exposition les Initiés (collection d’art africain de Jean Pigozzi), Seni Awa Camara (Bignona, Sénégal, 1945) affirme sa singularité en transgressant les genres traditionnellement dévolus à la technique ancestrale de l’argile. C’est en tant qu’artiste qu’elle poursuit une œuvre puissante, composée de figures féminines aux formes proliférantes et d’un bestiaire menaçant, aux accents animistes. Plusieurs de ses sculptures sont visibles dans l’exposition Africa Now II, galerie Claire Corcia, jusqu’au 21 décembre 2019.

À l’attaque

Critique aussi essentiel que négligé, Félix Fénéon fait l’objet, 75 ans après sa mort, d’une réparation monumentale. Après les deux expositions que lui ont consacrées successivement le musée du Quai-Branly (du 28 mai au 29 septembre 2019) et le musée de l’Orangerie (du 16 octobre 2019 au 27 janvier 2020), les éditions du Sandre s’apprêtent à publier le premier volume d’une nouvelle édition de ses Œuvres complètes, tandis que Claire Paulhan exhume sa correspondance avec Jean Paulhan.

Les écrits critiques et les entretiens de Pierre Guyotat jettent un pont entre le pan expérimental et le pan « normatif » de son œuvre et dressent un autoportrait de leur auteur.

Bien entendre serait-il la condition pour bien penser ? Le nouvel essai de François Noudelmann explore la dimension sonore de la philosophie.

Xavier-Gilles Néret voit dans le mouvement foisonnant des graphzines, depuis les années 1970, une avant-garde comparable à celles du début du 20e siècle.