Angela Rosengart

Elle aime à appeler les œuvres de sa collection ses « enfants » : la collectionneuse et ancienne galeriste suisse Angela Rosengart fête ce mois-ci ses quatre-vingt-dix ans et les vingt ans d’existence de son musée lucernois. Les trois cents œuvres impressionnistes et de la modernité classique de la Fondation Rosengart – dont un bel ensemble de peintures et dessins de Picasso et la plus grande collection d’œuvres de Paul Klee au monde (cent vingt-cinq peintures, dessins et aquarelles) après celle de la famille de l’artiste – sont exposées depuis 2002 en plein cœur de Lucerne. Rassemblés par Angela Ronsengart et son père Siegfried, marchands d’art à Lucerne depuis les années vingt, ces chefs-d’œuvre sont exposés dans l’écrin des anciens locaux de la Banque nationale suisse, un bâtiment de style Sécession des années vingt et leur visite vaut le détour. Avec vivacité et enthousiasme, cette grande dame de l’art accepte de replonger dans ses souvenirs pour Artpassions: elle nous parle de l’art moderne qu’elle chérit tant, des artistes qu’elle a côtoyés de près – de Chagall à Picasso pour lequel elle posa, des trésors de sa collection patiemment rassemblés et de l’admiration pour son père qui l’a initiée au monde de l’art.

À l’occasion de la Documenta de 2017, à Athènes, dans le jardin de la Bibliothèque Gennadius, un imposant rayonnage de pierres lithographiques accueillait le public de la manifestation quinquennale. Aujourd’hui, il fait partie des œuvres qui ouvrent le bal de la nouvelle exposition du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne (MCBA), exprimant les stratégies de survie et les modes de résistance que les artistes ont développés vis-à-vis d’un capitalisme contesté et contestable.

Elle fut l’une des figures majeures de l’expressionnisme allemand mais sa production artistique n’est que depuis peu appréciée à sa juste valeur. Mais qui était au juste Gabriele Münter (1877-1962) à laquelle le Centre Paul Klee à Berne consacre une rétrospective ?

Le musée Jacquemart-André à Paris explore le rapport du peintre Akseli Gallen-Kallela (1865-1931) à la nature et au paysage finlandais.

À Paris, le Musée du Luxembourg consacre une exposition à toutes les avant-gardes féminines qui marquèrent l’Entre-deux-guerres.

Le musée d’Orsay propose une exposition sur le plus célèbre et atypique des créateurs de l’Art nouveau et du modernisme, le Catalan Antoni Gaudí (1852- 1926). Elle explore toutes les facettes de son art – l’architecture, le mobilier, la sculpture etc. – et montre aussi ce que son œuvre extravagante doit à ses nombreux collaborateurs.

Pour sa réouverture, le musée des impressionnismes, à Giverny, montre pour la première fois le père de l’impressionnisme aux côtés du grand abstrait américain : à travers six toiles de Rothko et sept tableaux tardifs du peintre des Nymphéas, voici une pérégrination quasi-spirituelle parmi les œuvres de deux artistes apparemment si éloignés mais qui finissent par se révéler l’un l’autre.

Les charmes de l’Art nouveau cachent une grande audace formelle, qui prépare les révolutions du XXe siècle.

Confier le commissariat d’une exposition à Jean-Hubert Martin est un exercice audacieux et stimulant. Invité à poser un regard neuf sur les collections du Musée d’art et d’histoire de Genève, l’historien de l’art bouscule avec gourmandise les hiérarchies traditionnelles entre les disciplines et les œuvres. Et c’est réjouissant !

D’une prestigieuse maison active à Paris et Londres dès 1781, qui comptait tous les grands d’Europe parmi sa clientèle, l’artiste français Gonzague Mézin a ressuscité la magie créative. À découvrir jusqu’au 7 mai 2022 à l’Espace Muraille de Genève.

La Bibliothèque de Genève présente la part la plus essentielle du travail de la photographe: une sélection d’images fortes et parfaitement composées de la scène romande à son âge d’or.