De sac et de cendre
William Kentridge
William Kentridge, David Goldblatt
Toulouse-Lautrec
Montmartre est une fête !
Arcimboldo
« Toute notre peinture passée s’est trouvée assujettie à une rationalité répressive », écrivait Roland Barthes. Toute sauf celle d’Arcimboldo, ajoutait-il. Rassemblant une vingtaine de chefs-d’oeuvre venus du monde entier, et les entourant de monstrueuses curiosités, le Palazzo Barberini recrée l’alchimie de la distance de ce rhétoriqueur et magicien oublié, capable de faire du fantastique avec du très connu.
Degas Danse Dessin
Paul Valéry l’expose dès l’incipit de son livre : « Comme il arrive qu’un lecteur à demi distrait crayonne aux marges d’un ouvrage, et produise, au gré de l’absence et de la pointe, de petits êtres ou de vagues ramures en regard des masses lisibles, ainsi ferai-je, selon le caprice de l’esprit, aux environs de ces quelques études d’Edgar Degas. » Notes d’après notes, en quelque sorte, son désormais fameux Degas Danse Dessin s’est permis – c’est l’une des raisons d’être des marges – quelques « déliaisons » et généralités quant à son propos. Car un sujet n’éclaire jamais que lui-même, les deux textes qui suivent se proposent à leur tour comme des notes, « aux environs » du regard posé par Valéry dans les marges du geste graphique de Degas arpentant la danse.
Jean Fautrier
La rage (de peindre)
Les noces de sang et d’eau du Pérou
L’Amérique n’a jamais constitué un continent jeune que pour la vieille Europe. Bien avant la tardive conquête inca des années 1470, la côte du Pérou apparaît, à la faveur de récentes découvertes archéologiques, comme l’antique Mésopotamie des Andes retrouvée. Des lointains Cupisniques aux tardifs Lambayeques et Chimus en passant par les grands – et grandes – Mochicas, la révélation d’une culture unique, qui maîtrisait l’eau en faisant couler le sang.
Palimpsestes du paysage à la BNF
Comment rendre compte de la diversité et des mutations des paysages français ? En piochant dans la collection photographique de la Bibliothèque nationale de France, les commissaires de cette exposition fleuve rassemblant plus d’un millier d’images du territoire prises par 160 auteurs font le bilan de plus de trente années d’une passion française : représenter le paysage et s’y projeter, notamment grâce aux missions photographiques.
Zbigniew Dłubak
Renverser la réalité
De l’Afrique aux Antilles
Masques de bois et de chair
Quatre photographes à Bamako
Si la photographie se nourrit du réel et de sa propre histoire comme un matériau qu’il nous appartient d’apprivoiser, elle sait aussi les détourner et les travestir pour créer des espaces imaginaires faits de désirs, d’ici et maintenant. Dans la photographie dite « plasticienne », la quête est tout autant esthétique qu’identitaire. Des gestes très conscients, interventionnistes, créent les décalages et les brouillages nécessaires à la cristallisation du visible. Parmi les artistes photographes invités aux Rencontres de Bamako cette année, un certain nombre pratiquent une photographie « impure », hybride, dans laquelle les principes de réalité ouvrent la voie à toutes sortes de contournements salvateurs. Quatre d’entre eux, dont les travaux sont présentés dans différentes expositions, ont en commun de travailler ce que l’on pourrait appeler la société civile. Leurs univers, aux tonalités très distinctes, abordent des problématiques et des situations spécifiques mais qui relèvent toutes de mécanismes de tabou et de non-dit. Leurs manipulations, exubérantes ou discrètes, leur sens du montage, confèrent à l’image une étrange épaisseur spéculaire. Athi-Patra Ruga, Joana Choumali, Amalia Ramanankirahina et Keyezua font surgir, en amont et en aval du photographique, des mondes parallèles, surréels. Parant et masquant les figures, ils opèrent entre résistance et effacement. Ils composent des images assez latentes pour déjouer toute lecture déterministe, assez spectrales pour transcender l’aliénation des corps et des esprits.
François Réau
Laisser dessiner les songes
Camille Llobet
La parole, le geste et la pensée
Judit Reigl
Le "feu vivant"
Black dolls
Du jeu d'enfant au jeu social
Trajectoires inestimables
Sortie d'épopée moderne où se mêlent considérations artistiques, financières et politiques, la trajectoire du Salvator Mundi apparaît comme un symbole du monde de l'art, ou plutôt d'un monde de l'art. Décryptage.