Numéro 10

« Paradoxe d’un dialogue imaginaire »

«Rétablissement», «Guérison», «Omniprésent», «Lumière» «Éternité», «Immensité», «Kairos», «La trame et la chaîne», «Paix», «Relation» etc. Ces mots, Anaïs les écrit dans son carnet et s’en imprègne avant de commencer son long processus de création. Ce processus demande patience et persistance. Elle soutient que dans un monde technologique, digital dans lequel le temps passe trop vite, elle choisit de travailler à contre-courant de son époque. Elle souhaite montrer l’énergie, l’espace, l’univers avec son propre langage. L’espace qui est invisible, intouchable, devient visible et palpable au travers des silhouettes façonnées en tricot.

Charles Belle est un peintre qui explore les territoires de l’intime, de l’existentiel, avec sensualité, intensité et profondeur. Forêts, herbes sauvages, fleurs, cours d’eau, portraits expriment autre chose que ce qui est donné à voir. Charles Belle aborde le thème de la nature sans s’attacher à une représentation réaliste. Ce qui le mobilise se situe davantage dans une certaine abstraction. Pour lui, «le sujet d’une peinture, ce n’est pas le sujet» ! Lorsqu’il peint des fleurs, « ce ne sont pas des fleurs ». Ce qui l’intéresse, ce sont tous les signaux qu’une peinture peut transmettre, de façon indéfinissable et directe.

Dans le vaste univers de l'art contemporain, où les frontières entre les disciplines sont floues et où les expressions artistiques se réinventent sans cesse, émerge une figure qui défie les conventions et capte l'essence de notre époque : Marie Pervenche. Reconnue pour son approche audacieuse et sa capacité à transformer des espaces communs en scènes de réflexion et de provocation, elle s'est imposée comme l'une des artistes performatives des plus influentes de sa génération. Avec une carrière qui s'étend sur plus d'une décennie, Marie Pervenche a su conjuguer sa formation en arts de la scène avec un profond engagement social et politique, créant des œuvres qui non seulement divertissent, mais aussi interrogent et défient le spectateur.

Karen Assayag est née à Casablanca, elle y a passé les dix-sept premières années de sa vie avant de s’installer à Paris. Elle a travaillé pendant onze ans en agence de publicité. En 2012, elle décide de se consacrer à la photographie et rejoint l’agence Hans Lucas.

Directeur de la publication de la revue d’art Argument